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Interroge a répondu à la question "Pourquoi la plus grosse cloche de la cathédrale Saint-Pierre s'appelle-t-elle La Clémence ?"
La réponse a été mise à jour le 19 octobre 2021.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Le site internet de la Cathédrale Saint-Pierre de Genève indique sur sa page Saint-Pierre au Moyen-Age :
« Autre acquisition importante pour Saint-Pierre en 1407, la grosse cloche nommée La Clémence par son donateur Guillaume de Lornay, en hommage à l’antipape Clément VII (Avignon) qui l’a nommé évêque de Genève. Cette cloche, installée dans la tour nord, jouera un grand rôle dans l’histoire religieuse et politique de Genève. Elle appelle à la prière, loue Dieu, protège la ville, en chasse les démons ; elle appelle les citoyens à se rendre au culte, mais elle les convoque aussi au Conseil général, qui réunit au cloître tous les citoyens pour élire les magistrats. »
En 1867, le journal Le conteur vaudois publiait un court article sur la Clémence qui nous apporte quelques informations sur son histoire :
« Cette célèbre cloche, donnée par Guillaume de Lornay, évêque de Genève, fut placée au sommet d'une des plus hautes tours de St-Pierre, en 1407. L'anti-pape avait daigné en être le parrain. Il y a quelques années, on avait été obligé de la changer de place à cause de l'usure produite par les coups redoublés du battant. Elle faisait entendre sa voix aux jours de fête et de solennités religieuses, aux jours d'élection et aux jours de réunion du Grand Conseil. Le 14 octobre 1866, elle appelait les membres de l'Eglise nationale au vote pour l'élection d'un pasteur, quand tout-à-coup elle se tut. La vieille cloche, qui avait vingt pieds de circonférence et qui était depuis longtemps fendue, venait de se briser. Pour conserver ce monument de leur histoire, les Genevois ouvrirent une souscription qui, en peu de temps, produisit une somme égale au prix de la refonte. La maison Guillet, de Lyon, s'est chargée de la triple opération de la descente, de la refonte et du replacement de la cloche, dont le poids est évalué par les fondeurs à 110 quintaux. Le son en restera le même ; le même métal, sauf une adjonction étrangère, servira. Elle aura toujours vingt pieds de circonférence à l'ouverture, mais l'inscription latine gravée sur ses flancs sera remplacée par une autre plus en harmonie avec notre époque, et qui a été débattue par le Conseil administratif de la ville. Voici ce qui a été adopté, d'après le préavis un peu modifié du Consistoire :
"Sur le cercle supérieur on lira ce passage : Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre, bienveillance entre les hommes". Au milieu se trouveront deux emblèmes et deux dates, à l'extrémité de deux diamètres perpendiculaires : à l'extrémité du premier diamètre, la clef et l'aigle, armoiries de notre république ; à l'autre extrémité du même diamètre, la Bible et la Croix, qui sont comme les armes du protestantisme évangélique. Aux deux extrémités de l'autre diamètre, la date des deux fontes, 1407-1867." Sur le cercle inférieur seront inscrits ces mots : Je m'appelle Clémence. Brisée par le temps, le vœu populaire m'a fait revivre. Je suis la voix de l'Eglise et de la patrie. Genevois, servez Dieu et soyez unis. »
Mais en 1901, elle se fêle à nouveau. Dans son compte rendu pour l'année 1902, l'administration municipale écrit ceci à la page 23 :
« [...] l'œuvre principale de l'année 1902 a été la fonte de la grosse cloche destinée à remplacer pour la seconde fois la "Clémence" de 1407. L'exécution de cette cloche, pour laquelle une commission spéciale avait été désignée, a été adjugée, à la suite d'un concours restreint, à la maison R. Ruetschi, à Aarau. La nouvelle cloche pèse environ 6300 kilos, son alliage est de 75 % de cuivre et 25 % d'étain, elle donne comme l'ancienne le sol grave. Exécutée à l'entière satisfaction de la commission et acceptée par le Conseil Administratif, elle fut montée dans la tour du nord sur le même beffroi que l'ancienne Clémence et essayée officiellement le 3 décembre 1902. Une ouverture circulaire avait été pratiquée dans la voûte de l'église au-dessous du beffroi de la cloche, celui-ci momentanément débarrassé de ses croisillons intérieurs : les deux cloches, la Clémence brisée et la nouvelle, furent tour à tour descendues et montées directement du sommet de la tour au sol de l'église. Le métal de l'ancienne Clémence a été repris par le fondeur aux conditions de son cahier des charges. La nouvelle cloche de la Cathédrale porte les inscriptions suivantes:
Deux fois brisée je veux vivre encore et toujours rappeler la voix de la vieille Clémence aux enfants des enfants de Genève. (Inscription de la frise du liant.) Gloire à Dieu Paix sur la terre Bienveillance entre les Hommes. (Inscription du milieu.) Je m'appelle Clémence, brisée par le temps, le vœu populaire m'a fait revivre, je suis la voix de l'Eglise et de la Patrie. Genevois servez Dieu et soyez unis. H. Ruelschi, Aarau. (Inscription de frise du bas.). »
Sur le site participatif NotreHistoire.ch nous trouvons une carte postale de 1902 qui montre l'arrivée de la cloche de 1902 et notamment sa traversée du pont de la Coulouvrenière. Sur ce même site une autre carte postale montre les deux Clémence côte à côte. Celle de 1902 et la précédente.
Dans les collections iconographiques de notre bibliothèque, vous trouverez également des photographies de l'arrivée de la nouvelle cloche le 27 novembre 1902.
Enfin, dans les archives de la Radio télévision suisse (RTS) nous trouvons cet enregistrement sonore de 1958 de la Clémence.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève
Pour www.interroge.ch