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La réponse a été mise à jour le 3 avril 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Le duc Charles-Emmanuel a ordonné l'attaque de Genève durant le solstice d'hiver 1602, soit dans la nuit du 21 décembre, selon le calendrier grégorien en vigueur en Savoie dès la fin du 16ᵉ s.
Tandis que le calendrier en usage à Genève en 1602 était encore le calendrier julien, ce qui, avec le décalage de 10 jours que vous mentionnez, signifiait que, cette même année, selon le calendrier de Genève en usage, les Savoyards ont attaqué la ville dans la nuit du 11 au 12 décembre.
Le Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), dans son article « Calendriers », nous apprend que Genève a adopté le calendrier grégorien seulement en 1701 : « Les cantons réformés de Zurich, Berne, Bâle et Schaffhouse, la partie catholique de Glaris, Neuchâtel et Genève passèrent au calendrier grégorien le 1ᵉʳ/12 janvier 1701. »
Ceci est également indiqué dans l'article du DHS consacré à l'« Escalade » : « La nuit du 11 au 12 décembre 1602 (ancien style, soit 21-22 décembre nouveau style), les troupes savoyardes, menées par Charles de Simiane, seigneur d'Albigny, tentèrent d'envahir Genève par surprise. »
Dans l'ouvrage L’Escalade de Genève, 1602 : histoire et tradition, publié en 1952 par la Société d'histoire et d'archéologie, nous trouvons à la page 501 le paragraphe intitulé Maintien de la date du 12 lors de l'adoption du calendrier grégorien qui indique ceci :
« Le XVIIIe siècle approchait et avec lui le premier centenaire de l'Escalade. L'adoption du calendrier grégorien à partir de 1701 impliquant un décalage de dix jours (l'année commença le 11 janvier) posait une question : Devait-on continuer à fêter l'Escalade le 12 décembre ou reporterait-on cette célébration au 22 décembre ? Considérant que le 22 décembre serait trop proche de la communion de Noël, on maintint l'ancienne date. »
Cette différence de dates est également traitée dans l'introduction de l'ouvrage, sous le titre Règles de présentation :
« Le problème de la datation des documents cités a été résolu de la façon suivante : toutes les dates genevoises sont données dans le style usité à Genève à l'époque, soit le style julien jusqu'en 1700 et le style grégorien depuis 1701. Lorsqu'il s'agit de documents émanés de pays ayant adopté le calendrier grégorien dès son apparition, c'est-à-dire dès la fin du XVIe siècle, nous donnons la date même de la pièce, que nous ramenons ensuite à son correspondant julien dans les cas où cela paraît nécessaire à l'intelligence du texte. »
Des explications supplémentaires sont données dans l'article de Michel Grenon - Le contexte astronomique et climatique de l’Escalade de 1602 - paru en 2002 dans le bulletin du Musée d'art et d'histoire Genava :
« La tradition insiste sur le fait que c'est la nuit la plus longue de l'année qui fut choisie pour l'attaque, soit celle du 11 au 12 décembre, selon le calendrier julien encore en vigueur à l'époque et qui le resta jusqu'en 1701 (le 31 décembre 1700 a alors été suivi du 12 janvier 1701). Selon le calendrier grégorien, la nuit de l'Escalade est celle du 21 au 22 décembre 1602 et correspond bien au solstice d'hiver actuel, mais non pas exactement au solstice de 1602, qui eut lieu vers midi le 16 décembre, selon le calendrier grégorien, soit cinq jours auparavant. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève
Pour www.interroge.ch