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La réponse a été mise à jour le 6 mars 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Le nom de « rues basses » est en lien avec leur origine ainsi qu'à leur emplacement, au pied de la « ville haute ».
Conrad André Beerli définit les Les "Rues basses" de Genève dans un article paru en 1976 dans Nos monuments d'art et d'histoire : bulletin destiné aux membres de la Société d'histoire de l'art en Suisse :
« Au pied du versant nord, assez abrupt, de la ville haute, entre les emplacements des portes disparues du Pont du Rhône et de Rive, se succèdent sur une longueur d'environ 700 mètres quatre rues qui n'en forment qu'une – rues de la Confédération (autrefois "des Allemands"), du Marché, de la Croix-d'Or et de Rive – ouverte en direction du lac par trois places – Fusterie, Molard et Longemalle. Dans la vie économique de la cité, cet axe de la ville basse, à vocation essentiellement marchande, a éclipsé dès le XIIIe siècle le vieux chemin gaulois, puis gallo-romain sur la crête de la colline. Du Praetorium du Bas-Empire à la Maison de Ville de la République, la vocation administrative et politique de la ville haute est restée constante, tandis que la concentration de l'activité commerçante dans les Rues Basses se vérifie encore en plein XXe siècle, malgré l'expansion de Genève. »
Cet auteur a également publié en 1983 l’ouvrage de référence Rues Basses et Molard : Genève du XIIIe au XXe siècle : les gens, leur quartier, leurs maisons.
Nous pouvons lire ce qui suit dans un compte-rendu de Geneviève Douillard réalisé sur cet ouvrage de Conrad André Beerli et publié en 1984 dans le Bulletin Monumental :
« Pour être fidèle à une telle rigueur, C. A. Beerli s'est limité à une portion du territoire genevois, les rues basses autour de la place du Molard, en opposition à la haute ville épiscopale et au faubourg Saint-Gervais. Une première partie insère dans le mouvement européen d'expansion urbaine au XIIIe siècle ce simple quartier portuaire, devenu au XVe siècle une véritable basse-ville, siège de foires célèbres. »
L’origine des rues basses a depuis été précisée grâce aux importantes fouilles archéologiques menées dans cette partie de la ville, en relation notamment avec la création d’une gaine technique, et grâce aux recherches de l’inventaire des monuments d’art et d’histoire du canton de Genève.
Ces nouveaux résultats sont résumés dans deux volumes de la collection Les monuments d’arts et d’histoire du canton de Genève et intégralement disponible en ligne sur le site de la Société d'histoire de l'art en Suisse (SHAS) : le tome 1 La Genève sur l'eau et le tome 3, Genève, ville forte. Ce dernier intégrant le développement des rues basses dans celui plus général de la ville et retraçant l’histoire de ses fortifications.
La découverte des vestiges du port romain de Genève, situé entre Longemalle et Rive et daté par dendrochronologie de 150 avant J.-C. environ, est une contribution archéologique majeure à l’histoire de la ville. Matthieu de la Corbière ajoute dans La Genève sur l’eau :
« La zone des Rues-Basses constitua à partir de cette époque le cœur du développement urbain. Elle fut densifiée avec l’aménagement des ports de la Fusterie et de Longemalle (vers 123-105 avant J-C.) mais aussi avec la construction d’entrepôts, d’ateliers de tisserands, de fonderies, de moulins, d’une basilique – dans l’actuelle rue du Vieux-Collège – et avec l’extension de l’habitat entre les futures places de Longemalle et Bel-Air. »
Durant le Moyen Âge, la ville va progressivement s’étendre en aval, en direction de la rue du Rhône actuelle, mais aussi vers l’est avec la création du quartier de Rive. Les étapes de ce développement sont résumées sur une carte, Genève, du milieu du XIIe à l’aube du XVIe siècle, parue dans le même ouvrage, à la page 34. De même, on y trouvera une histoire très complète des fortifications de la ville, liée à son développement.
Les cartes qui font la synthèse de l’histoire des fortifications sont accessibles en ligne sur la carte GeoPatrimoine du Système d’information du territoire genevois (SITG).
On peut en avoir une idée à quoi ressemblaient ces rues dans le passé en consultant le plan Billon de 1726, accessible en ligne sur le site Genève à la carte ou en examinant les vues anciennes de la ville conservées dans nos collections iconographiques.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève
Pour www.interroge.ch