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Interroge a répondu à la question "Pourquoi, celui qui pose une question en souhaitant une réponse positive, la formule de manière négative ? Comme, par exemple, dans la question : "Tu n'aurais pas 10 francs ?""
La réponse a été mise à jour le 18 octobre 2021.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Le site de grammaire communicative multilingue MultiGram indique sur sa page au sujet de la question négative Question négative :
« Parce que, en français, la réponse à une question négative est souvent source d’ambigüité (→ oui-si-non), lorsqu’on formule une question négative, il s’agit rarement d’une vraie question, [...]
Le fait que ce sont de fausses questions se manifeste à travers leur syntaxe, qui reste souvent la syntaxe de la phrase canonique (sujet-verbe), seule l’intonation trahit la question :
Tu ne veux pas me donner une part de ton dessert ?
Tu ne devrais pas rentrer chez toi ? »
Dans cette citation, nous trouvons un renvoi à la page Intonation de MultiGram qui précise ce qui suit :
« L'intonation est la mélodie qui accompagne un énoncé porteur de sens. Elle peut varier selon la manière dont on veut donner à interpréter un énoncé. »
Nous trouvons dans divers textes scientifiques portant sur la linguistique des références à ce type de questions négatives. Voici quelques exemples de documents pouvant illustrer l'exemple que vous donnez et qui vous permettront de comprendre la complexité de cette formule.
L’article La négation et l’orientation de la demande de confirmation d’Andrée Borillo, publié en 1979 dans la revue Langue française, indique :
« Certaines formes de l’interrogation totale directe sont l’expression de questions orientées. […]
L’orientation que suggère l’interrogation peut aller dans les deux sens : elle peut infléchir la réponse soit vers une confirmation positive, soit vers une confirmation négative. »
Le contenu de l’article La négation comme jugement : une application aux interronégatives de Claude Muller, paru en 1994 dans la revue des linguistes de l’Université Paris Linx, devrait vous intéresser. Voici son résumé :
« Cet article présente une nouvelle analyse de l'interrogation, basée sur l'opposition entre les connaissances ou présupposés pragmatiques d'arrière-plan et la notion de premier plan, à l'origine de la question. La présence ou non d'une négation peut, dans ce cadre, illustrer la stratégie du locuteur : dans le même contexte, celui-ci peut soit mettre en doute son opinion d'arrière-plan, soit anticiper sur la vérité du premier plan. On peut ainsi décrire l'interronégative sans faire intervenir la rhétorique de l'argumentation et du dialogue, également exprimable dans ce cadre avec les distinctions polyphoniques d'énonciateurs.
Cette analyse conduit à la mise en évidence d'un type surprenant de question : les interronégatives en "par hasard", dont on montre que l'origine probable est à chercher dans un arrière-plan faisant partie des savoirs partagés : tout élément non avéré est a priori concevable comme un présupposé négatif – à l'exception notable d'états de faits généralement posés comme positifs, et qui précisément bloquent la formation de ce type de questions. »
Enfin, comme l'indique la linguiste marie Françoise Sculfort sur la page Poser des questions persuasives, de son site personnel Passion Lettres : « La question orientée est toujours fermée et attend une réponse de type oui/non, quelqu’un/personne, mais l’interlocuteur n’a pas le choix parce que sa réponse est induite par la question.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
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