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La réponse a été mise à jour le 12 avril 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Il semble en effet que la malheureuse ressemblance entre le bâtiment d'Uni Mail et un pénitencier circule dans le milieu estudiantin. Nous pouvons voir quelques écrits parus sur des blogs d'étudiants ou encore sur des sites tels que le journal des étudiants de l'Université de Genève TOPO. Sur ce dernier, nous lisons dans un article publié le 23 octobre 2015 et intitulé A Uni Mail, vous êtes observé : « Selon la légende (et faute de source vérifiable), les deux architectes d’Uni Mail se seraient inspirés d’une architecture carcérale pour concevoir notre université. »
Sur Architectes.ch, la fiche descriptive du projet architectural du bâtiment Uni Mail indique les noms des architectes : « Atelier Coopératif d’Architecture et d’Urbanisme (ACAU), CHATELAIN Gérard et TOURNIER Gabriel, Architectes associés » et précise ce qui suit :
« La décision de développer l’Université en ville de Genève, plutôt qu’à l’extérieur, sous forme d’un campus, date de 1979; le transfert du Palais des Expositions au Grand-Saconnex, libérant près de cinq hectares entre le boulevard Carl-Vogt et l’Arve, a permis de donner vie à cette option fondamentale, sur la base d’un plan d’aménagement établi en 1982. La localisation du complexe Uni Mail tient compte de cette volonté.
Ses dimensions et son gabarit correspondent aux îlots existants du quartier et lui permettent de s’insérer correctement dans le tissu urbain. Ainsi, sa qualité de bâtiment universitaire l’appelle non seulement à satisfaire aux besoins pratiques de l’Alma Mater, mais aussi à constituer un édifice marquant, tant par son contenu que par son rôle dans la cité et par la pérennité qu’il s’agit de lui assurer.
L’affirmation de cette intention se concrétise par un élément majeur du concept choisi : une rue intérieure au complexe, dotée de portes d’accès sur le parvis, côté boulevard du Pont-d’Arve et sur l’esplanade, côté parc public. Cette rue intérieure crée un axe qui favorise les relations entre Uni Mail, les différents bâtiments de l’Université, le quartier et la ville. [...] »
L'article A Genève, Uni-Mail décloisonne les facultés, paru dans le journal Le Temps le 4 novembre 1999, évoquait l'inauguration du bâtiment :
« D'une surface totale de 32 000 mètres carrés, Uni-Mail est, architecturalement, "au service des utilisateurs", relève Beat Bürgenmeier. La partie centrale du bâtiment répond à une volonté de décloisonnement. Une rue recouverte relie quatre patios qu'entourent salles de cours et bibliothèque. Aux étages, des passerelles surplombent l'allée centrale. "Dans un campus, les facultés se trouvent dans des bâtiments séparés. Ici, les passerelles établissent des liens entre elles", explique l'architecte Michel Rey. La bibliothèque, la plus grande de Suisse et ouverte à tous, ainsi que la salle polyvalente plantée au milieu de la rue recouverte achèvent de donner ce sentiment.
Autre effet recherché : l'ouverture à la ville. Côté boulevard du Pont-d'Arve, une grande partie de la façade est vitrée et s'ouvre sur une terrasse. Les passants peuvent donc traverser le bâtiment par l'allée centrale pour ressortir sur un parc. »
Aucune allusion n'est faite au sujet d'une hypothétique inspiration carcérale du bâtiment. Mais nous avons voulu en avoir le cœur net et avons décidé de consulter les architectes à l'origine du projet pour faire taire cette rumeur. Nous avons ainsi pris contact avec l'ACAU qui à son tour a très gentiment accepté de contacter Michel Rey pour lui poser directement la question. Ce dernier a donc bien confirmé que l'idée de construire le bâtiment Uni-Mail en s'inspirant de pénitenciers n'était qu'une rumeur. Il comprend par ailleurs que les passerelles puissent faire penser à ces prisons (structures panoptiques) que nous pouvons apercevoir dans des films américains par exemple. Toutefois, l'architecte a précisé que les sources d'inspirations principales ont été les grandes galeries ouvertes italiennes, comme la Galerie Vittorio Emmanuele II de Milan ou la Galerie Umberto I à Naples. En observant attentivement ces architectures, nous retrouvons les allées centrales, ou rues couvertes, ainsi que le puits de lumière naturelle et la verrière.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
Service de référence en ligne des bibliothèques de la Ville de Genève