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La réponse a été mise à jour le 22 mars 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Voici ce que nous apprend la page Vie de l'école du site de l'Ecole de commerce et de culture générale (ECCG) Aimée-Stitelmann :
« Dans le cadre du 60ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la libération des camps, le Conseil d’Etat a tenu, sur proposition du Département de l’instruction publique, à rendre un hommage durable, pour les générations actuelles et futures, à toutes et tous les anonymes qui se sont engagés à Genève, au péril de leur existence, pour sauver des vies durant l’une des périodes les plus sombres de l’histoire contemporaine.
Il a décidé de donner à l’établissement de l’enseignement secondaire postobligatoire situé à Plan-les-Ouates le nom d’Aimée Stitelmann, citoyenne genevoise et première personne en Suisse à avoir obtenu l'annulation de son jugement et la réhabilitation en 2004, quelques mois avant son décès. Elle avait été condamnée en 1945 pour avoir aidé des réfugiés à traverser la frontière suisse durant la Seconde Guerre mondiale.
En 1945, à l’âge de 20 ans, Aimée Stitelmann a été emprisonnée pour avoir effectué des passages clandestins de la frontière avec des réfugiés. Le 11 juillet 1945, elle a été condamnée à 15 jours d’arrêts de rigueur après avoir accompli 18 jours de détention préventive. Entre 1942 et 1945, grâce à sa double nationalité suisse et française, et aussi à son jeune âge, elle a pu sauver des enfants juifs et faire passer la frontière à des adultes, réfugiés ou résistants.
Par décision du 2 mars 2004, la Commission de réhabilitation de l'Assemblée Fédérale a constaté l'annulation de ce jugement et la réhabilitation de plein droit d’Aimée Stitelmann. Elle a ainsi été la première personne à bénéficier de la nouvelle loi sur l'annulation des jugements prononcés contre celles et ceux qui ont aidé les victimes du nazisme.
Femme engagée dans de nombreux combats politiques et humanitaires, Aimée Stitelmann s’est toujours rangée du côté de ceux qu’elle considérait comme les plus faibles, ceux privés de leurs droits. Enseignante à l’école primaire pendant près de vingt ans, respectivement à l’école des Cropettes, des Eaux-Vives, de Montchoisy, puis du 31-Décembre, elle a également contribué à l’intégration de tous les enfants au sein de l’école publique genevoise.
La décision du Conseil d’Etat s’inscrit dans le prolongement de l’hommage que le gouvernement a rendu, dans sa déclaration au Grand Conseil de février 2000, aux simples citoyens qui, pendant les années de guerre, ont permis à des réfugiés d’entrer en Suisse. Ce choix est un acte de mémoire qui souligne l’importance que Genève accorde aux valeurs d’engagement, de solidarité et de responsabilité morale. Il répond également à la motion M 1579 "pour que des noms de femmes illustres figurent désormais au frontispice des établissements d’enseignement et de formation de notre canton" adoptée à l’unanimité par le Grand Conseil le 11 mars 2004. »
Un article à son sujet est paru le 3 mars 2004 sur Swissinfo – L’honneur retrouvé d’Aimée Stitelmann – et elle a par ailleurs eu droit à une notice dans le Dictionnaire historique de la Suisse (DHS). Toutefois, elle ne semble pas y avoir un lien particulier entre Aimée Stitelmann et Plan-les-Ouates.
On peut donc imaginer que c’est uniquement par le hasard du calendrier que précisément cette école ait reçu le nom d’Aimée Stitelmann.
Comme indiqué plus haut, le Grand conseil a adopté la motion M 1579 en mars 2004. Lors des débats précédent le vote, Anita Cuénod (députée EàG) indiquait ceci : « Au-delà de la symbolique des noms de femmes "remarquables", qu'elles soient "illustres" ou non, j'aimerais citer l'exemple d'une femme "remarquable" en la personne de Mme Aimée Stitelmann, dont j'aimerais voir le nom figurer au frontispice d'un collège ou d'un cycle. »
Le 2 septembre 2008, dans sa réponse à cette motion, le Conseil d’Etat écrivait : « Conscient des lacunes de connaissance s'agissant des figures féminines illustres au sein de l'école publique genevoise, le Conseil d'Etat souscrit à la préoccupation des motionnaires. […] Dans l'enseignement postobligatoire regroupant les collèges, collèges et écoles de commerce, école de commerce et les écoles de culture générale, ainsi que les centres de formation professionnelle, 2 nouveaux établissements ont été récemment baptisés et les deux de noms de femmes. 5 établissements de formation générale sur 15 dans ce niveau d'enseignement portent ainsi désormais des noms de personnalités féminines. Le 22 avril 2009, la 3e école de culture générale a été baptisée du nom d'Ella Maillart. Cette décision fait suite à l'inauguration le 3 octobre 2008 de l'école de commerce Aimée Stitelmann. […] »
Enfin, concernant vos dernières questions au sujet de la construction de l'école. Nous trouvons une partie de la réponse dans le Projet de loi
ouvrant un crédit d'étude de 4 360 000 F, en vue de la construction d'un bâtiment scolaire pour l'enseignement scolaire postobligatoire à Plan-les-Ouates, déposé le 3 octobre 2003 par le Conseil d'Etat. Et dans le rapport de la Commission des travaux publié le 1ᵉʳ décembre 2003. On lit notamment dans le projet de loi ceci concernant le choix de construire un ECCG que « Depuis quelques années, les effectifs du département de l'instruction publique sont en constante augmentation. En 10 ans, les effectifs de l'enseignement primaire ont augmenté de 6000 élèves, ceux du cycle d'orientation de 1700 élèves. [...] On peut cependant affirmer que, depuis trois ans, les effectifs des écoles de degré diplôme (EC et ECG) ne cessent d’augmenter, alors que l’on observe une stagnation du pourcentage des élèves s’engageant dans les études gymnasiales. »
Et concernant le choix de Plan-les-Ouates, le projet de loi indique « Le deuxième site qui fait l'objet de ce présent projet de loi se situe à Plan-les-Ouates, région où les prévisions et les constructions de logements neufs sont importantes; il permettra également de décharger des bâtiments saturés, notamment le CEC Madame-de-Staël, et de mieux répartir les élèves des ECG qui sont actuellement saturées. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
Les Bibliothèques municipales de la Ville de Genève
Pour www.interroge.ch