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La réponse a été mise à jour le 1 mars 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Tout d'abord, afin de bien distinguer le « web » et « Internet », vous pouvez consulter l'article Internet: un réseau de réseaux publié le 9 janvier 2008 sur le site CUK.ch. On y apprend notamment que « le World Wide Web et Internet ne sont pas équivalents, puisque le Web n'est qu'une application parmi d'autres d'Internet, apparue bien après les débuts de celui-ci. »
Ensuite, d'après nos recherches, l'expression « les internets » semble avoir été popularisée par l'ouvrage Smart : enquête sur les internets de Frédéric Martel disponible dans le réseau des Bibliothèques municipales de la Ville de Genève.
Nous pouvons trouver un résumé de la thèse soutenue dans ce livre dans l'article Frédéric Martel: « Internet n’est pas global, mais géolocalisé », paru le 9 mai 2014 dans le journal Le Temps :
« "La fragmentation des internets est la règle" : Internet est de plus en plus local, soutient le journaliste et chercheur Frédéric Martel dans Smart, une enquête menée aux quatre coins de la planète. Il y révèle la Toile dans toute sa diversité. [...] »
À la question « Vous avez choisi de parler non pas d’Internet, mais des internets, au pluriel et sans majuscule. Pourquoi ? », Frédéric Martel répond :
« Internet apparaît souvent comme un monde globalisé, hors-sol, sans frontières et sans limites. Cette vision n’est pas la mienne. C’est le discours cyber-utopiste et quelque peu naïf des patrons de la Silicon Valley ; c’est aussi le discours techno-sceptique et amer de certains partis d’extrême gauche et d’extrême droite, et de quelques intellectuels inquiets, comme Alain Finkielkraut ou Evgeny Morozov par exemple. D’un côté comme de l’autre, le World Wide Web serait synonyme de la fin de la géographie, de l’homogénéisation des cultures, d’accélération de l’information. Dans cette perspective, les individus seraient coupés de leur culture, de leur langue et de leur racine, de leur identité – un progrès ou une peur selon ces deux visions extrêmes. Mon enquête de terrain montre pourtant qu’Internet, ce n’est ni le global ni la fin des identités – au contraire. Si les plateformes sont globales, l’essentiel des conversations et des contenus partagés dépendent des langues et des cultures locales. Je dirais même que ces contenus et conversations sont territorialisés. Internet est géolocalisé ! L’uniformisation linguistique et culturelle ne doit pas être redoutée. Bien sûr, cette territorialisation ne veut pas dire qu’Internet devient local : il s’agit d’un territoire abstrait, il peut s’agir d’une langue, d’une subculture, d’une minorité ethnique ou sexuelle, d’une ville, d’un quartier. Sur la page Facebook d’un jeune Italien, il n’y a ni Suédois ni Argentin ! En fin de compte, le mot qui caractérise le mieux Internet est la "fragmentation". Voilà pourquoi je parle "des internets". »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
Service de référence en ligne des bibliothèques de la Ville de Genève