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La réponse a été mise à jour le 12 janvier 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Nous pouvons lire dans un arrêt du 23 février 2016 rendu par la Cour de justice du Canton de Genève concernant notamment des surélévations d’immeubles route de Florissant que :
« Le 17 juillet 2015, le département a transmis le dossier de l’autorisation de surélévation des bâtiments considérés comme un ensemble protégé par la CMNS [Commission des monuments de la nature et des sites], sis 31-35, rue de l’Athénée, angle rue de Contamines, visible depuis le lieu du transport sur place (DD 104'345-1) »
Nous pouvons voir une photographie de ces immeubles vers 1933 dans la base de données du Centre d'iconographie de la Bibliothèque de Genève.
La CMNS, rattachée au Département du territoire (DT) du Canton de Genève, considère donc les immeubles (n'incluant pas la partie végétalisée) qui vous intéressent comme un ensemble protégé, bien qu’ils ne figurent pas dans la Liste des immeubles et objets classés.
Plus loin, dans ce même arrêt, on lit encore que « La CMNS avait retenu que les bâtiments sis 31 à 35, rue de l’Athénée et 30, rue de Contamines formaient un ensemble au sens de l’art. 89 LCI. »
Voici ce qu'indique l'article 89 de la Loi sur les constructions et les installations diverses (LCI) :
« Art. 89 Principes et buts
1. L’unité architecturale et urbanistique des ensembles du XIXe siècle et du début du XXe siècle situés en dehors des périmètres de protection :
a) de la Vieille-Ville et du secteur sud des anciennes fortifications;
b) du vieux Carouge,
doit être préservée. Les dispositions de la loi sur l’énergie, du 18 septembre 1986, demeurent réservées.
2. Sont considérés comme ensemble les groupes de 2 immeubles ou plus en ordre contigu, d’architecture identique ou analogue, ainsi que les immeubles séparés dont l’emplacement, le gabarit et le style ont été conçus dans le cadre d’une composition d’ensemble dans le quartier ou dans la rue. »
L'article 90 Mesures de protection ajoute :
« 1. Les ensembles dont l’unité architecturale et urbanistique est complète sont maintenus. En cas de rénovation ou de transformation, les structures porteuses, de même que les autres éléments particulièrement dignes de protection doivent, en règle générale, être sauvegardés. L’article 12 est en outre applicable. »
Quant à la Loi sur la protection des monuments, de la nature et des sites (LPMNS), voici ce qu'elle indique :
« Section 1 Protection générale
Art. 35 Définition
1. Sont protégés conformément à la présente loi les sites et paysages, espèces végétales et minéraux qui présentent un intérêt biologique, scientifique, historique, esthétique ou éducatif.
2. Constituent notamment des sites, au sens de l’alinéa premier :
a) des paysages caractéristiques, tels que rives, coteaux, points de vue;
b) les ensembles bâtis qui méritent d’être protégés pour eux-mêmes ou en raison de leur situation privilégiée.
3. Les dispositions de la loi sur les constructions et les installations diverses, du 14 avril 1988, relatives aux zones protégées, sont réservées.
Art. 36 Mesures de protection
1. Le Conseil d’Etat édicte les dispositions nécessaires à la protection, la conservation et l’aménagement des sites visés à l’article 35. »
Dans le Plan stratégique de végétalisation 2030 adopté par le Conseil administratif de la Ville de Genève le 10 avril 2019 et rédigé par le Service d'urbanisme du Département de l’aménagement, des constructions et de la mobilité de la Ville de Genève, les murs végétalisés de l'angle Contamines-Athénée sont cités en exemple à la page 15, parmi 10 autres murs végétalisés également recensés. Voici ce que nous apprend ce document en page 30 :
« Concept directeur de végétalisation
Le PSV 2030 préconise de densifier la trame verte existante et de l’étendre dans les zones de développement urbain. La végétalisation de l’espace public et privé peut prendre diverses formes et ne se réduit pas uniquement aux espaces verts classiques (parcs, etc.).
Le concept de végétalisation s’applique à la création de nouveaux parcs, squares et jardins publics, mais aussi à la création d’espaces végétalisés privés non clôturés et accessibles au public. L’alignement d’arbres ou la réalisation d’espaces, conception/valorisation de murs, de façades végétalisées, de toitures, de balcons, ainsi que d’espaces interstitiels plantés participent également à cette action de reconquête de la nature en ville. Ces différents espaces s’insèrent dans le maillage vert existant et contribuent à son enrichissement ou à son extension. […] »
Page 26, l’objectif 3 Développer la nature en ville indique :
« La nature en ville ne doit pas se cantonner aux parcs publics, aux forêts et aux jardins privés. Elle doit se développer partout dans l’espace public, y compris dans les quartiers centraux, denses et très minéralisés. Les bâtiments publics et privés (toitures et façades) ne sont pas à négliger. […] »
L’objectif 3.3 Préserver les murs végétalisés existants dits « murs sanctuaires » et expérimenter la végétalisation de certaines façades ajoute :
« Actuellement, il existe peu de murs végétalisés à Genève. A l’image du mur de la "Rampe de la Treille", mur le plus vivant de Suisse où cent quarante-neuf espèces sont recensées, faune et flore confondues, il s’agit d’en préserver d’autres. Ces murs peuvent devenir des sanctuaires pour la flore et constituer des lieux riches en biodiversité. Ponctuellement et de manière expérimentale, la Ville souhaite végétaliser certaines façades. Une identification précise des murs disponibles doit être menée afin d’engager des actions pilotes. »
Au vu de ce qui précède, et le bâtiment qui vous intéresse étant cité en exemple, il semble clair que la politique de la Ville de Genève soit de conserver autant que possible la végétation déjà en place.
Comme l'indique le plan interactif GeoCadastre du Système d'information du territoire à Genève (SITG), l'immeuble situé au 35 rue de l'Athénée (parcelle 1672) appartient à la société Financière Lémanique SA. Sachez que toute modification et transformation architecturale nécessite un permis de construire et passe par ailleurs par plusieurs services, donc le Service d'urbanisme de la Ville de Genève.
Bien que nous n'ayons rien trouvé indiquant que ce couvert végétal, ni aucun autre en Ville de Genève, soit protégé d'une manière ou d'une autre, les lois ci-dessus et les divers services à consulter pourraient constituer un frein si une telle structure végétale devait être retirée.
Enfin, on semble voir dans le projet de surélévation de cet ensemble d’immeubles réalisé par le bureau d’architectes Architectures Jucker SA, un rappel de cette végétation sur les vitres des étages ajoutés. L'on peut ainsi imaginer que le souhait du propriétaire soit de conserver ce qui fait la particularité de ces façades.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
Service de référence en ligne des bibliothèques de la Ville de Genève