Vous visualisez une version traduite automatiquement de notre site. Certaines traductions peuvent contenir des erreurs et la version française du site fait foi. Nous vous remercions de votre indulgence et vous souhaitons une bonne visite.
La réponse a été mise à jour le 17 avril 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Le site Noms géographiques du canton de Genève nous apprend, dans la fiche concernant le « quai de Versoix », ceci au sujet de cette ville :
« Versoix se situe dans le pays de Gex et est donc française entre 1601 et 1815.
La ville nouvelle de Versoix a été créée au XVIIIe siècle à la demande du duc de Choiseul et l'appui du comte de Ferney, Voltaire. À l'époque, Versoix était en territoire français. Le but de la construction de cette ville était de concurrencer Genève. En 1767 on confia l'étude de cette ville à l'ingénieur militaire Bourcet. Il dessina une ville régulière, de forme octogonale, placée sur la rive du lac à quelques centaines de Versoix-le-Bourg pour permettre la construction d'un port. »
C’est « En vertu du traité de Paris de 1815, [que] Versoix est rattaché au canton de Genève comme six villes (Pregny, Collex-Bossy, Grand-Saconnex, Meyrin et Vernier) du pays de Gex pour permettre l'entrée du canton de Genève dans la Confédération suisse après 1815. En effet, la Suisse exigeait que la République de Genève ait une frontière commune avec le canton de Vaud. L'accord entre la France et la Suisse sur ce transfert de souveraineté a abouti en 1816. »
L’article sur Versoix dans le Dictionnaire historique de la Suisse (DHS) revient plus en détail sur ce projet de port et le contexte de sa création :
« Du fait de sa position stratégique, il fut à plusieurs reprises question de construire à Versoix un port ou une place forte. Le projet le plus sérieux, aux traces encore visibles, débuta à l'occasion de l'embargo imposé en 1766 par la France après que Genève, déchirée par des troubles politiques, eut refusé son offre de médiation. La mesure se révélant vite plus dommageable au Pays de Gex qu'à Genève, l'idée germa dans l'entourage militaire du secrétaire d'Etat Choiseul de développer à Versoix une ville de commerce fortifiée, dotée d'un port qui contrôlerait le trafic terrestre et lacustre entre Genève et Berne. Choiseul fut séduit, tout comme Voltaire, grand défenseur du projet qui offrirait un débouché direct aux manufactures horlogères de Ferney. Malgré les efforts de Genève, Berne et Turin pour entraver le chantier, une nouvelle route relia dès l'été 1768 Lyon à Versoix, qui accueillit bientôt la poste aux lettres et l'entrepôt des sels, transférés de Genève. Pour peupler la ville prévue pour 30'000 habitants, Choiseul comptait sur les "natifs" genevois. Afin de les attirer à Versoix-la-Ville, il promit d'y tolérer leur foi réformée, interdite en France. En février 1770, après de nouveaux troubles politiques à Genève, plus de 1200 personnes s'installèrent dans ce qui était un grand chantier, centré autour du port (futur Port-Choiseul) et du canal destiné à relier le Rhône au Rhin. L'ensemble resta inachevé; en décembre 1770, la disgrâce de Choiseul fit perdre à la ville son principal soutien et la tolérance promise ne fut pas accordée. Même si le projet connut quelques sursauts jusqu'en 1777, Versoix-la-Ville et son port survécurent grâce aux efforts d'investisseurs privés, dont Ami Argand qui y fonda une manufacture royale de lampes de son invention (1787), une fabrique de salpêtre (1793-1795) et une distillerie (1799). Durant la Révolution, Versoix fut incorporé au département de l'Ain (1790) et les deux communes, bourg (reconstruit après 1589) et ville, fusionnèrent en Versoix-la-Raison (1794). Lors de l'annexion de Genève à la France (1798), Versoix fut rattaché au département du Léman avant de devenir définitivement genevois en 1816, selon les conditions du traité de Paris du 20 novembre 1815 (communes réunies). Le bourg était exsangue et il fallut plusieurs décennies pour relever son économie. »
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l’ouvrage : Le duc de Choiseul, Voltaire et la création de Versoix-la-Ville : 1766-1777 de Jean-Pierre Ferrier.
Ainsi que le chapitre Voltaire et Choiseul, main dans la main contre Genève dans l’ouvrage Genève et la Suisse : au temps des révolutions de Gérard Miège.
Et le chapitre Voltaire et Versoix : la ville incertaine : port fortifié ou cité de la tolérance ? de François Walter paru dans l’ouvrage collectif : Voltaire chez lui : Genève et Ferney.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
Service de référence en ligne des bibliothèques de la Ville de Genève