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La réponse a été mise à jour le 10 avril 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Plus connue sous le nom de Ah ! la belle Escalade ou encore Ce fut l’an 1602, cette chanson est entre autres citée par John Jullien dans son ouvrage de 1845 Chansons de l'Escalade : précédées d'un Précis historique sur l'Escalade, et de notices sur la fête et sur les chansons (disponible en ligne sur la plateforme e-Rara), sous le titre Allons, citoyens, de grand cœur qui n’est autre que l’incipit de la mélodie. On nous apprend que la chanson – comprenant 10 couplets et le fameux refrain « Ah ! la belle Escalade, Savoyards, gard, gard » – a été composée sur l’air de la Carmagnole, chanson révolutionnaire française, pour le renouvellement de la fête genevoise de l’Escalade en 1793 :
« Dès le premier anniversaire, les citoyens qui avaient été blessés à l’Escalade et ceux qui s’y étaient distingués se réunirent en un banquet. [...] Bientôt les parents, les amis, la population tout entière prirent part à la fête. Telle fut l’origine de la fête populaire. Des enfants, déguisés en Savoyards, apparurent au milieu du festin. Les chansons remplirent bientôt le rôle qui leur est assigné, et le fameux Ce qu’è l’aino fut sans doute entonné dès le premier anniversaire. […] Le 9 novembre 1782, pendant l’occupation des trois Puissances, et à la veille de ce Conseil général de sinistre mémoire, le Conseil décréta que la fête ne serait pas célébrée cette année, vu les circonstances ; en 1785, il fut arrêté que les sermons commémoratifs seraient supprimés. En 1793, le gouvernement révolutionnaire réhabilita solennellement l’Escalade et la célébra dans le goût du jour. »
Dans l'ouvrage La belle Escalade de 1902 de Danielle Buyssens et Corinne Walker, les auteurs précisent qu’« au cours du XVIIIe siècle, la Savoie – désormais royaume de Sardaigne – était devenue, par son rapprochement avec la France, une puissance à ménager. Dès lors, le souvenir de l’Escalade, avec son lot de chansons vindicatives à l’égard du voisin savoyard, est de plus en plus mal venu. Aussi, lorsqu’à la suite de la révolution bourgeoise de 1782, l’oligarchie revient au pouvoir avec l’aide de la Sardaigne, elle supprime les services religieux et interdit les mascarades dans les rues. Les repas, eux, perdurent dans la plus grande discrétion. Il faudra attendre dix ans et la chute de l’ancien régime pour voir renaître, en 1793, la fête de l’Escalade. »
François Ruchon écrit dans La littérature de l’Escalade, article paru en 1952 dans Escalade de Genève - 1602 : histoire et tradition, « C’est de 1793 que date la pièce qui a été pour de nombreuses générations du XIXe et du XXe siècle, la vraie, la seule chanson de l’Escalade : Allons citoyens de grand cœur. De tout le fatras de l’époque, elle a jailli, alerte et vivante, sur son air de la Carmagnole, avec son refrain bien sonnant ; nous l’avons chantée autrefois, dans la rue, quand l’Escalade était encore une fête populaire. Qui l’a composée ? Jullien, dans son manuscrit, nous dit qu’on l’a attribuée à la mère du colonel Dufour. Il n’a pas maintenu cette attribution dans son Recueil imprimé. Peu importe d’ailleurs. Elle a paru en décembre 1793, anonymement, au prix d’un sou, et, en 1874, fut éditée par Charles Fulpius, et lithographiée par Ch. Pinot, à Epinal, accompagnée d’un dessin dû à un jeune artiste, Louis Dunki, dans le style populaire et avec de vives enluminures. Tous les petits Genevois ont, un jour ou l’autre, tenu entre les mains cette feuille haute en couleurs qui a été réimprimée plusieurs fois. »
Jules Thil nous apprend même, dans Chansons de l'Escalade : (Genève, 1602), lu à la séance du 15 avril 1837, qu’un autre air français bien connu a servi de mélodie à une chanson de l’Escalade : « De toutes les complaintes, cantiques, chansons de table, allusions égrillardes et scènes de tout genre, qu’inspira l’Escalade, et qui n’ont pour elles ni la naïveté du patois de nos ancêtres, ni le mérite de l’à-propos, les deux pièces les meilleures et les plus connues datent de la révolution de 1793 ; l’une est sur l’air de la Marseillaise ; l’autre sur celui de la Carmagnole. C’est cette dernière dont le refrain retentit encore aujourd’hui dans les rues, et autour de la dinde traditionnelle : Ah ! la belle Escalade, Savoyards, gare, gare ! »
À l’approche de la commémoration de cette « délivrance », rien de tel que de revoir ses classiques et d’entonner Allons, citoyens, de grand cœur ou encore le Ce qu’è l’aino devenu un véritable chant national, en compulsant le recueil Chansons de l’Escalade d’Henri Lenoir dans lequel vous trouverez paroles et partitions de plus d’une quinzaine de chansons.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève, La Musicale
Pour www.interroge.ch