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La réponse a été mise à jour le 12 octobre 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Dans l'article Du temps où escalade se disait « varappe », paru dans le numéro d'avril 2007 de la revue du Club alpin suisse (CAS) Les Alpes et disponible en ligne sur le site Le Salève autrement, on peut lire ceci :
« Le mot varappe, pour désigner la pratique de l’escalade rocheuse, est bien établi dans le vocabulaire de la grimpe. Il tire ses origines d’une gorge du Salève, ainsi baptisée par les habitants de la région. Si l’on note déjà quelques explorations de la gorge de la Varappe dans les années 1860, dont la première ascension de la Petite-Gorge en 1864, ces initiatives restent toutefois très confidentielles et il faut attendre 1876 pour que la gorge de la Varappe soit parcourue pour la première fois à la descente. Les auteurs de cet exploit appartiennent à un cercle d’une quinzaine de membres, qui est alors naturellement baptisé La Varappe. Ce groupe figure parmi les tout premiers clubs de montagne genevois recensés après la fondation de la section du CAS en 1865. Appelés d’abord ironiquement les "varappeux" ou "varappois", puis plus respectueusement les "varappeurs", ces passionnés du rocher sont les premiers grimpeurs du Salève. »
Ces genevois, les « varappeurs », pratiquent donc une forme précoce d'escalade sportive dès les années 1860. Le site du magazine de l'escalade Grimper, dans son dossier de 2020 sur L'histoire de l'escalade, nous apprend qu'à peu près à la même époque dans d'autres lieux en Europe des alpinistes se mettent également à l'escalade :
« Les alpinistes les plus motivés estiment alors que pour effectuer des ascensions encore plus délicates il est nécessaire de s’entraîner toute l’année, donc en plaine, afin de mieux se préparer à leurs saisons en montagne. Ainsi dès les années 1870 des clubs se créent et les sorties dominicales permettent de parcourir les blocs de Fontainebleau en France, les falaises de Lake District en Angleterre, les tours de grès de Dresde en Allemagne de l’Est et les parois des Dolomites en Italie. L’escalade est née. »
L'article consacré à l'alpinisme dans le Dictionnaire historique de la Suisse (DHS) complète ces informations d'un point de vue suisse ainsi :
« Vers 1900, l'alpinisme commença de se développer comme sport de compétition. Il y eut d'abord l'escalade dite artificielle, où les pitons, qui n'avaient servi jusqu'alors qu'à assurer l'alpiniste, lui tenaient désormais lieu d'appui. L'Allemand Wilhelm Welzenbach s'attaqua le premier à des parois de glace à l'aide de crampons spéciaux et établit une échelle de difficultés des voies d'ascension. En 1925, il escalada la face nord de la Dent d'Hérens, puis celles du Grand Fiescherhorn et du Weisshorn valaisan entre 1930 et 1933. L'ascension de la face nord du Cervin en 1931 inaugura la série des derniers défis. En 1938, les Allemands Anderl Heckmair et Ludwig Vörg conquirent avec les Autrichiens Fritz Kasparek et Heinrich Harrer la face nord de l'Eiger. [...]
En 1978, l'Union internationale des associations d'alpinisme ajouta plusieurs degrés à l'échelle de difficultés introduite en 1947 qui, à l'origine, n'en comptait que six. Des équipements plus performants ouvrirent de nouvelles possibilités; l'escalade libre (quoique assurée) évinça l'escalade artificielle s'appuyant sur des séries de pitons. La varappe devint de plus en plus un sport de compétition auquel on s'exerçait sur des parois d'escalade avant de se lancer par quelque voie inédite à l'assaut d'une cime déjà vaincue. »
Dans une perspective plus moderne de la pratique, détachée du matériel d'alpinisme, la création du premier chausson d'escalade est un bon indicateur temporel.
L'article Les pionniers du bloc, publié sur le site des Éditions du Mont-Blanc nous apprend notamment ceci :
« Entre 1850 et 1930, la majorité des grimpeurs s’entraînaient à grimper avec leurs chaussures de montagne, des souliers à semelles cloutées. En plus d’être lourdes, les pointes ferrées des semelles glissaient et dérapaient sur la roche. Ces pionniers de l’alpinisme préféraient parfois grimper pieds nus ou en chaussettes plutôt que de risquer la glissade ! L’idée de ne plus grimper en rocher avec ces chaussures cloutées est venue des grimpeurs italiens, vers 1900. Pour gravir leurs fameuses parois des Dolomites, situées dans les pré-alpes italiennes, où il n’y a pas de glacier, ils ont utilisé des espadrilles à semelles de corde, les premiers "chaussons d’escalade". Ces grimpeurs italiens les appelaient scarpe da gatto, chaussures de chat. Devenus légers et agiles, comme des chats, ils ont réalisé les plus grandes, les plus audacieuses ascensions de l’époque. Cette période marque le début de l’escalade moderne. [...]
Un peu plus tard, vers 1936, un autre célèbre grimpeur, Pierre Allain, mordu par le jeu de l’escalade de bloc, crée le premier chausson d’escalade avec une semelle en caoutchouc. [...]. »
Dès les années 60 des prototypes de murs d'escalade voient le jour en Angleterre, puis la première salle d'escalade moderne en 1987 aux Etats-Unis. En Italie, un mur d'escalade en intérieur, le premier de ce type, a été installé dès 1974 à Bolzano, comme nous l'apprend un article du site 8a.nu qui présente également une photo de ce mur qui était fait de vraies roches. En Suisse, on apprend ceci dans l'article Les Choucas, les Aiguilles et la 1ère salle d'escalade de Suisse, disponible sur le site participatif NotreHistoire.ch :
« En 1967, sous l'impulsion de D. Cochand et M. M. Demont, tous deux devenus guides de haute montagne, l'Ecole d'escalade et d'alpinisme Les Choucas est créée.
L'entreprise s'installe à la Gittaz sur Ste-Croix, dans la ferme inoccupée 'Bel Horizon', à quelques minutes à pied des Aiguilles. La grange est transformée en salle d'escalade (peut-être bien une première mondiale). Quelques murs de béton compact sont franchis en escalade artificielle au moyen de tampons d'acier de 5 mm de diamètre originellement destinés à suspendre des tableaux à une paroi. D'autres le sont en escalade libre grâce à des prises en bois fabriquées artisanalement et installées à demeure. Les murs de pierres jointes 'passent' en libre. Quant aux poutres de la charpente, elles forment autant de surplombs et de dévers que l'on souhaite, et se franchissent en 'artificielle', sur étriers. »
Enfin, s'agissant de la première compétition d'escalade, vous trouverez sur le site Grande voix de la Fédération française de la montagne et de l'escalade (FFME), un dossier en deux parties à ce sujet. On y apprend notamment ceci :
« En 1981, la ville de Yalta, au bord de la mer Noire, organise une première grande compétition de vitesse et y convie les différents noms de l’escalade mondiale. »
Pour consulter et emprunter des documents sur l'escalade, n'hésitez pas à vous rendre à l'Espace Sport de la Bibliothèque municipale de Saint-Jean.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
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