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La réponse a été mise à jour le 28 février 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
L'écrit répond à des normes grammaticales et des prototypes textuels qui rendent le travail d'écriture plus complexe que l'oralité.
On trouve des explications dans l'article De l'oral à l'écrit d'Eric Bidaud et Hakima Megherbi, publié en 2005 dans la revue La lettre de l'enfance et de l'adolescence :
« En tant que mode d’expression, la langue orale apparaît plus naturelle que la langue écrite. Plusieurs raisons sont avancées : la première est l’universalité de la parole en ce que toutes les sociétés communiquent oralement alors que nombreuses sont celles qui n’ont pas de système de référence écrit ; la deuxième renvoie à la primauté de la parole à la fois au niveau phylogénétique et au niveau ontogénétique. La langue orale est le mode fondateur de nos communications alors que le système d’écriture en est un moyen d’expression dérivé. La troisième raison concerne les aspects développementaux : le processus d’acquisition du langage oral est naturel et quasi irrépressible tandis que le langage écrit est le fruit d’un apprentissage scolaire spécifique. Enfin, la dernière souligne la prédisposition biologique spécifique pour la parole, ce qui ne semble pas être le cas pour l’écrit. L’écrit utilise certaines de ces ressources, mais il en engage d’autres, non destinées à des fins langagières. Selon le linguiste Hagège [L'homme de paroles], l’être humain semble prédisposé biologiquement à devenir "un homme de parole" qui deviendra éventuellement mais pas nécessairement "un homme de l’écrit". »
Enfin, l'article Pourquoi est-il si difficile d'écrire ? de Nicolas Journet paru en 2013 dans la revue Sciences Humaines, nous en apprend plus et va dans le même sens. Nous vous en recommandons la lecture complète, mais voici ce que dit l'introduction :
« "Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire...", répète inlassablement le perroquet du bistrotier ami de Zazie, comme un encouragement à faire mieux. Faire mieux que parler, c'est par exemple écrire, mais un romancier comme Raymond Queneau en sait quelque chose : c'est nettement plus fatigant. Si lui-même n'a jamais fait état de soucis particulier de ce côté, beaucoup de ses confrères, dont Victor Hugo, Stendhal et Gustave Flaubert, ont avoué souffrir de la fameuse angoisse de la page blanche. D'autres se sont ligués pour dénoncer le mythe du poète inspiré, en répétant qu'écrire, c'est toujours du travail. Quant au petit Nicolas de René Goscinny, il trouvait tout simplement que "téléphoner, c'est rigolo", alors qu'écrire, "c'est embêtant". Pourquoi est-il laborieux d'écrire ?
D'abord, évidemment, il y a un apprentissage à faire pour maîtriser les lettres et les mots, ou tout autre moyen graphique véhiculant du sens. Au bas mot, trois ans de travail scolaire acharné, avant de pouvoir envoyer sa première lettre au père Noël. À ce stade, les problèmes ne font pourtant que commencer : viennent la maîtrise de l'orthographe et l'art de composer un texte compréhensible, choses qui ne sont pas garanties à tout le monde. Même pour un adulte bien entraîné, voire pour un professionnel, se mettre à écrire est presque toujours envisagé avec une certaine appréhension, alors que soutenir une conversation avec des amis est plutôt une détente. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
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