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La réponse a été mise à jour le 23 août 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Votre question étant très large, nous limiterons nos éléments de réponse à la lutherie occidentale.
L’Encyclopédie Universalis nous donne la définition suivante pour le terme « lutherie » :
« Le mot lutherie provient de luth, instrument si célèbre qu'il en vint à symboliser la musique. Les facteurs de luths fabriquant également d'autres instruments à cordes, le mot lutherie dériva de cet usage. C'est à partir de 1750 environ que les documents officiels mentionnent les "luthiers". L'almanach Dauphin de 1777 (cité par P. Loubet de Sceaury) donne de ceux-ci une définition assez large : "Les luthiers sont ceux qui ont l'art de faire et le droit de vendre toutes sortes d'instruments de musique, soit à cordes, ou à vent..." Définition encore valable de nos jours, bien que le terme puisse être pris dans plusieurs acceptions. Il désigne en effet un métier, à condition qu'il présente un caractère artisanal. Lorsqu'il s'agit de production industrielle ou semi-industrielle, le terme de lutherie n'est pas approprié. En revanche, la définition de Sibire (1806) qui restreint l'acception de lutherie à "ce qui se rapporte au violon et à sa famille", bien qu'approuvée par certains luthiers, est par trop exclusive. Lutherie sert également à caractériser la facture instrumentale ou à désigner l'ensemble de la production d'un pays, toutes périodes confondues. Le métier lui-même est pratiqué à tous les degrés : la réflexion, le bon sens, la culture, l'habileté manuelle ont conduit des luthiers amateurs à innover dans ce domaine, avec des bonheurs divers, ou à susciter des recherches, notamment dans le domaine acoustique. Mais la grande majorité des instruments valables est le fruit d'une solide expérience transmise du maître à l'élève. De nos jours, on assiste en France à un renouveau de la lutherie, sous l'impulsion de quelques maîtres qui ont réussi à imposer leurs modèles au lieu des fades copies de Stradivarius. Les musiciens apprécient le fait de pouvoir choisir parmi les instruments contemporains ceux qui possèdent une personnalité en plus de leurs qualités sonores. En ce qui concerne ces maîtres, dont la production est volontairement limitée, on peut parler de "lutherie d'art", dans la mesure où chaque instrument est un unicum. »
Cette première définition permet de souligner que la lutherie peut être comprise comme la fabrication des instruments à cordes uniquement ou celle des instruments à cordes et des instruments à vent. Au 18e siècle, le recueil de planches consacrées à la lutherie, issu de l’encyclopédie de Diderot de d’Alembert illustre l’art de la lutherie consacré aussi bien au violon, à l’orgue qu’aux instruments à vent et confirme cette thèse.
A contrario, le Dictionnaire de la musique de Marc Vignal désigne le luthier comme « faiseurs de luths. Après le déclin de cet instrument, la signification du mot s’élargit pour désigner le fabricant d’instruments de la famille du violon. Par extension, le terme désigne parfois le fabricant d’instruments à cordes frottées ou pincées comportant un manche. » (p. 837).
Historiquement, l’évolution de la lutherie est intrinsèquement liée à l’évolution des instruments, notamment le luth. Dans Les instruments de musique du monde entier : une encyclopédie illustrée, consultable dans notre salle de lecture, on peut lire (p. 164) : « Les luths, à cordes pincées, ont également une longue histoire. Ils figurent parmi les instruments traditionnels les plus répandus. L’archet a été adjoint au luth pour la première fois au Xe siècle de notre ère. Les membres de la famille moderne des violons sont issus de ces premiers luths à archet ». Cette encyclopédie permet de voir des illustrations des luths traditionnels aux pages 178 à 183, puis des luths de la Renaissance (pp. 184 à 189).
Comme le mentionne la définition donnée au début de notre réponse, le terme luthier, et par extension lutherie, peut s’appliquer uniquement à la fabrication d’instruments à cordes. L’école de Crémone apparaît au 16e siècle en Italie, école dont seront issus des luthiers illustres, comme Amati et Stradivarius (voir le dictionnaire de M. Vignal, op. cit., p. 367). Le savoir-faire traditionnel du violon à Crémone est d’ailleurs inscrit au patrimoine de l’Unesco.
D’autres lieux historiques abritent des écoles de lutherie, comme l'école nationale de lutherie de Mirecourt en France. En Suisse, il existe la Schweizer Geigenbauschule de Brienz.
En Suisse, nous trouvons également plusieurs forêts qui fournissent l’épicea (ou bois de résonance) dont les luthiers ont besoin pour la fabrication des instruments à cordes.
Afin d’aborder l’évolution de la lutherie, vous pouvez faire une recherche sur le catalogue Swisscovery en utilisant le terme « histoire de la lutherie ». Plusieurs ouvrages sont consacrés aux luthiers français, d’autres à l’école de Crémone.
La Cité de la musique à Paris abrite le Musée de la musique - que vous pouvez découvrir dans cette vidéo - et son importante collection d’instruments. Cette collection permet d’admirer l’évolution de la lutherie. Plus proche de chez nous, le Musée d'art et d'histoire (MAH) de la Ville de Genève conserve une collection importante d’instruments anciens.
Si la terminologie spécialisée en lutherie est complexe, il vous est possible de consulter l’ouvrage d’Eric Lehmann Dictionnaire de la lutherie et de l’archèterie.
Enfin, le portail officiel suisse d’information de l’orientation professionnelle, universitaire et de carrière orientation.ch permet de considérer toutes les tâches du métier du luthier : construction, réparations, etc.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève, La Musicale
Pour www.interroge.ch