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La réponse a été mise à jour le 31 mai 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Le 7 juillet 2018, le magazine français Le Point relayait une information de l'AFP - L'immigration, quels coûts et quels bénéfices pour les pays d'accueil ? - dans lequel nous pouvons lire ceci :
« "Fardeau" ou "aubaine" ? L'immigration suscite des interrogations récurrentes dans les pays d'accueil, où intellectuels et responsables politiques se divisent sur son impact économique. Chômage, croissance, finances publiques... L'évaluation est compliquée, les situations variant fortement selon les territoires d'accueil, l'époque ou le type de migrants (familiaux, économiques, réfugiés). Mais les économistes s'accordent sur des tendances générales, globalement favorables aux pays hôtes. [...]
Pour Emmanuelle Auriol, de la Toulouse School of Economics, il est cependant "faux" de dire que l'accueil des immigrés "rajoute du chômage". "Les migrants occupent des emplois souvent non pourvus, que ce soit dans la construction, la restauration ou les services à la personne", note-t-elle.
Autre avantage, mis en valeur par le groupe de réflexion BSI Economics: les flux migratoires augmentent la demande en stimulant la consommation, ce qui "crée potentiellement des emplois" dans les autres secteurs.
Reste que l'afflux massif de réfugiés peut avoir un impact à court terme sur le taux de chômage, dans certaines régions et sur certains segments de population. [...] Un effet négatif toutefois considéré comme temporaire par nombre d'économistes. "En moyenne, et à long terme, les études convergent pour dire que l'immigration n'a pas d'effet négatif sur l'emploi", insiste Anthony Edo, chercheur au Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii). [...]
"Il n'y a pas de doute, les migrations accroissent le produit intérieur brut" des pays d'accueil, en stimulant la consommation et l'activité, assure Jean-Christophe Dumont, chef du département migrations à l'OCDE.
Dans une étude publiée mi-juin, des chercheurs du CNRS ont eux aussi conclu, à propos du cas spécifique des demandeurs d'asile et sur la base de données issues de 15 pays européens, qu'un afflux de migrants entraînait une hausse du PIB par habitant, évaluée à 0,32 % sur deux ans.
D'après les économistes du McKinsey Global Institute, les immigrants ont [...] contribué pour près de 10 % du PIB mondial en 2015, alors qu'ils ne représentaient que 3,4 % de la population internationale. [...]
L'immigration est souvent perçue comme un facteur aggravant pour les finances publiques, notamment dans des pays comme la France ou l'Italie, lourdement endettés -- l'argument généralement avancé étant que les immigrés perçoivent plus de prestations sociales qu'ils ne cotisent.
Une affirmation qui relève de l'idée reçue, selon Anthony Edo, qui juge l'impact fiscal de l'immigration "globalement neutre". Car si l'Etat doit assurer la protection sociale des migrants, ces derniers sont souvent jeunes, et ils travaillent.
Selon l'OCDE, les étrangers sont ainsi surreprésentés dans les allocataires sociaux dans les premières années qui suivent leur arrivée, mais contribuent ensuite à l'économie, du fait d'une structure d'âge favorable faisant qu'ils pèsent moins sur les retraites. [...] »
En 2015, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) a publié l'article Immigration et croissance économique dans ses Tendances conjoncturelles.
Nous y lisons en page 18 : « Une difficulté rencontrée dans l’analyse des rapports entre immigration et croissance économique est que l’évolution économique est influencée simultanément par de nombreux autres facteurs (conjoncture, mutations structurelles, démographie, …). Il est donc difficile d’appréhender et de quantifier les effets d’un seul facteur tel que l’immigration. »
Puis en page 19, nous pouvons également lire : « On peut considérer que l’immigration de ces dernières années a eu des effets positifs sur l’offre de travail. Les travailleurs étrangers ont répondu aux besoins de l’économie et contribué ainsi à atténuer le manque de main-d’œuvre sur le marché du travail suisse. Cela a eu pour effets une nette croissance de l’emploi et une augmentation de la participation au marché du travail, laquelle était déjà élevée en comparaison internationale, conséquences qui ont eu à leur tour des répercussions positives sur le PIB par habitant. » Cet article contient également, en annexe, une bibliographie que nous vous invitons à consulter.
Dans le chapitre 5 - L'immigration peut contribuer davantage à la prospérité - du n° 19 des Études économiques de l’OCDE paru en 2007, nous trouvons le sous-chapitre Principales caractéristiques de l’évolution des stocks et flux migratoires. On peut notamment y lire ceci en conclusion : « L’immigration constitue un phénomène de grande ampleur en Suisse dont il ne faut pas sous-estimer l’impact économique positif. L’importance des flux migratoires et la structure de cette immigration, concentrée sur des cohortes de personnes en âge de travailler avec un taux d’emploi global (mesuré par rapport à la population totale) élevé, ont des effets bénéfiques importants tant en termes de croissance que de revenu par tête. Bien que les étrangers en soient clairement les premiers bénéficiaires, l’apport de cette main-d’œuvre étrangère génère aussi en moyenne des gains pour les Suisses, sans poser de sérieux problèmes de répartition. »
En 2015, le rapport L'utilité de l’immigration pour les villes suisses et pour la Suisse, mandaté par l'Union des villes suisses (UVS), indiquait dans sa synthèse que « l’immigration de personnes hautement qualifiées correspond à un besoin de l’économie. Elle a rendu le marché du travail suisse plus souple et plus compétitif, renforcé le capital humain et augmenté la productivité du travail. Contrairement aux craintes, elle n’a pas évincé les travailleurs suisses du marché du travail et n’a amorti le niveau des salaires que légèrement, et seulement chez les personnes très qualifiées. Au contraire, l’immigration a couvert les besoins de l’économie et elle a eu, par-là, un effet positif sur la performance économique de la Suisse. La productivité et la création de valeur ont progressé, en chiffres absolues et par habitant. L’immigration a rendu l’économie plus résistante en l’aidant à mieux absorber les variations conjoncturelles. »
Concernant les migrants demandant l'asile en Suisse, l'article L'asile coûte près de 2 milliards. Mais que rapporte-t-il ?, paru le 29 janvier 2016 dans Revue suisse le magazine de l'Organisation des Suisses de l’étranger (OSE), donne des chiffres sur le coût de l'asile en Suisse. Dans cet article nous lisons notamment ceci : « "Je n’ai jamais vu d’étude au sujet de l’apport des réfugiés, admet Denise Efionayi, codirectrice du Forum suisse pour l’étude des migrations, mais à court terme, il est clair que les dépenses sont plus grandes que les revenus, car même après les trois mois liminaires où le travail n’est pas autorisé, peu de réfugiés parviennent à trouver un job. En revanche, dans les cinq à 10 ans après, nombre de gens sont au travail et participent de ce fait aux impôts et aux assurances sociales." [...]
Une étude souligne que les relations de travail des réfugiés sont souvent atypiques et précaires. Pour les permis F, la demande d’asile de la personne a été rejetée, mais le renvoi n’est ni possible, ni licite, ni raisonnablement exigible et fait l’objet d’un examen annuel. Cette situation freine la construction favorisant une intégration sociale et professionnelle, selon cette étude. »
Enfin, concernant plus spécifiquement la situation à Genève, le quotidien Le Temps a publié le 20 novembre 2014, l'article Une étude démontre que la migration est à l’origine du dynamisme de l’économie genevoise qui indique ceci : « Sans l’apport des migrants, Genève et son économie n’auraient pas connu un tel développement. Une étude initiée par la CCIG et la banque cantonale met en lumière cette interdépendance.
Sans l’apport des migrants, venus de l’étranger principalement mais aussi d’autres cantons suisses, l’économie genevoise n’aurait ni le poids, ni le dynamisme qu’elle affiche depuis plusieurs décennies. Sans eux, dans de nombreux secteurs, les entreprises ne tourneraient tout simplement pas.
A Genève, la part des salariés de nationalité étrangère dépasse 50%, quel que soit le secteur d’activité. Elle est faible dans l’administration publique (53%), la production et distribution d’électricité et d’eau (57%) et l’enseignement (59%). Elle dépasse 70% dans le commerce, les industries manufacturières, l’hôtellerie, la construction, etc. Tels sont quelques-uns des éléments forts qui ressortent de l’étude intitulée Les artisans de l’économie genevoise [...].
Les nouveaux arrivants sont jeunes (âge moyen de 36,5 ans), ce qui compense heureusement, soulignent les auteurs de l’étude, un "vieillissement accéléré" de la population locale (moyenne d’âge 47,7 ans). C’est également une émigration hautement qualifiée. Trois adultes sur cinq détiennent un diplôme universitaire. Ces compétences élevées aident les entreprises à croître et à se développer dans la compétition mondiale et renforcent également la Genève internationale (organisations gouvernementales ou non), qui fournit plus de 100 000 emplois à l’économie genevoise. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
Les Bibliothèques municipales de la Ville de Genève
Pour www.interroge.ch