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La réponse a été mise à jour le 10 avril 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
L’histoire de la Course de l’Escalade a fait l’objet d’un livre paru en 2002, à l’occasion de la 25e édition de cette compétition sportive et fête populaire, La Course de l'Escalade : miroir de son temps, héritière des siècles de Pierre Morath et Philippe Longchamp. Le chapitre L’Escalade : histoire d’une course d’exception (1978-2002) vous intéressera plus particulièrement.
Sans vouloir paraphraser cet ouvrage, voici les principaux éléments de l’histoire de cette course qui a fêté sa 40e édition par un nouveau record de participation, comme l'annonçait la Tribune de Genève dans un article du 9 novembre 2017 : La Course de l'Escalade se surpasse avec près de 51 000 inscrits !.
L’histoire de cette course s’inscrit à la fois dans le développement du sport pédestre populaire qui prend de l’ampleur à partir du début des années 1970 et dans l’histoire du « Stade Genève ». Dans la deuxième partie des années 70, le club d’athlétisme « Stade Genève » est en perte de vitesse, mais le phénomène de la course hors stade prend de l’ampleur. Le club décide alors d’organiser une épreuve populaire, qui doit être un « moyen efficace pour renflouer les caisses vides du club, redorer le blason de ce club et promouvoir plus généralement la course à pied [...] tout en attirant des jeunes au stade. »
Vous pouvez lire quelques courts articles mentionnant cela et publiés à l'occasion de la première édition en 1978. Voici par exemple ce qu'indiquait l'article du 6 décembre 1978 : Course de l'Escalade : quel succès ! :
« La 1e course de l'Escalade, organisée le 16 décembre par le Stade-Genève, connaît d'ores et déjà un très grand succès populaire. Plus de 600 inscriptions ont déjà été recueillies [...]. »
La course ne doit pas son origine à une seule personne, mais un membre du club mérite d’être cité plus particulièrement, pour le rôle décisif qu’il a joué dans la naissance de la course : Willy Zurcher. Il avait eu l’idée d’une « Corrida de la Vieille-Ville » qui fut à l’origine du concept de la Course de l’Escalade développé par le Comité d’organisation mis en place en 1977 : « Membre de la Compagnie 1602, du Stade Genève et du comité d’organisation de la course de côte Genève-Le Salève, Zurcher se trouvait, au milieu des années 70, au carrefour a priori bien improbable reliant la course à pied et la fête historique de l’Escalade. »
Si les organisateurs de la course ont voulu la lier à la commémoration historique de l’Escalade, c’est surtout « pour des raisons que l’on qualifierait aujourd’hui de "marketing", dans l’espoir de donner une visibilité accrue à une manifestation jeune et méconnue. ». À cette dimension « publicitaire » s’ajoutait également la volonté de créer « une sorte de contrepoids à la rigueur historique de la commémoration de l’Escalade. »
Voici encore quelques jalons :
1978 : première édition
1980 : changement de date : c’est le 1er et non plus 3e week-end de décembre qui est choisi. On évite toujours d’interférer avec le 2e, qui est réservé au cortège historique.
1985 : la Course de l'Escalade change de visage : « le phénomène du déguisement se diffuse à large échelle au sein du peloton et apparaît très vite comme un constituant identitaire de la manifestation », comme vous pourrez le lire sur la page 20 – La Course de l'Escalade, de la course populaire à l'événement populaire – de l'exposition en ligne sur l'Escalade sur le site des Archives d'Etat de Genève.
1991 : les déguisements sont officiellement reconnus dans la manifestation, avec la naissance de la « Marmite », « catégorie carnavalesque par excellence, dont le nom est né dans l’esprit de Roland Tschopp », comme l'indique l'ouvrage de Pierre Morath et Philippe Longchamp cité plus haut.
Avec la Marmite, on assiste à la résurgence d’une forme de carnaval, dans une ville qui avait formellement interdit ce type de manifestation depuis la Réforme. En 1960, puis en 1978 encore, cet interdit avait été renouvelé. La Course « prolonge de manière inattendue et originale le long conflit ayant opposé dès le XVIIe siècle les défenseurs de la commémoration solennelle et ceux de la fête humoristique. ». La Course avait d’ailleurs été très fraîchement accueillie par la Compagnie 1602, qui organise le cortège, en 1978. Mais, avec les années, elle est devenue un événement sportif et populaire majeur, qui coexiste parfaitement avec la manifestation plus solennelle que constitue le cortège. La Course et le cortège ont toujours lieu à une semaine d’intervalle, et constituent aujourd’hui deux aspects complémentaires, commémoratif et festif, du souvenir d’un événement historique profondément ancré dans l’identité genevoise.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève
Pour www.interroge.ch