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La réponse a été mise à jour le 9 avril 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Dans l’ouvrage Ville et Canton de Genève d’Armand Brulhart et Erica Deuber-Pauli, on peut lire, en page 11 et suivantes, ce qui suit :
« Rue de Cornavin nos 2-6, rue de Coutance no 32 : trois immeubles locatifs et commerciaux construits sur l’emplacement du Château Royal de Cornavin en 1900-1901 par Jacques Tedeschi. L’oriel d’angle évoque les tours du Château Royal, vaste demeure seigneuriale reconstruite après 1492 par Claude de Viry près de la porte de Cornavin, et qui prit son nom dès 1626 lors de séjour d’Emilie de Nassau, princesse d’Orange, veuve de don Emmanuel, fils de l’ex-roi du Portugal. Démolie en 1900. »
Dans son ouvrage publié en 1900 - Genève à travers les siècles - Guillaume Fatio indique aux pages 51 à 52 :
« Dans les actes, ainsi que sur les plans et les anciennes vues de Genève, cette habitation est nommée successivement "la maison forte de Saint-Gervais", le "château de Saint-Gervais", le "château vieux de Saint-Gervais", enfin le château Royal, son nom actuel.
On n’en connaît pas l’origine, mais en examinant les lieux, ainsi que les plans et les vues à légende, on peut se convaincre que son entrée principale était à l’angle de Coutance, où elle était précédée d’une cour entourée de mur. […] Son nom de Château Royal lui fut donné en souvenir de la princesse Emilie d’Orange-Nassau, qui, selon la tradition, y demeura avec ses filles à un moment où il n’était pas plus une demeure féodale mais avait déjà un simple rôle d’auberge de premier rang. »
Dans l’ouvrage Genève, Saint-Gervais : du bourg au quartier, également disponible en ligne sur le site de la Société d'histoire de l'art en Suisse (SHAS), on peut lire, aux pages 183 et suivantes, toute l’histoire du Château Royal, avec plans et images dans un article intitulé Le Château-Royal, l'ancienne maison Dubied, puis des "Terreaux" ou de Sainte-Catherine :
« La maison Dubied, puis des "Terreaux", illustre en quelque sorte l’incohérence des travaux de fortification entrepris au XVe siècle à Saint-Gervais. Si des dispositifs de défense furent en effet prévus dès sa construction, dans le premier tiers de ce siècle, elle n’acquit une certaine valeur militaire qu’à l’extrême fin de cette période. Or, ce rôle n’avait alors plus raison d’être, puisque les défenses du bourg avaient été repoussées à une bonne centaine de mètres au nord-est ! Il n’en demeure pas moins que cette "maison haute", dite des "Terreaux", était à la veille de la Réforme un bâtiment assez remarquable pourvu d’une tour.
La maison Dubied : La parcelle sur laquelle se dressa le Château-Royal était née du démembrement partiel de la vigne épiscopale dite de l’Ile, dans le cadre de la création du bourg de Coutance entre 1424 et 1429. La portion de terrain située à l’angle des rues de Coutance et de Cornavin fut abergée en faveur du marchand-tuilier Guillaume Dubied qui la reconnut le 18 août 1430. [...] »
Puis, toujours de même ouvrage, l'article La "maison haute" des "Terreaux" ou de Sainte-Catherine de Matthieu de la Corbière ajoute :
« Claude de Viry, décédé avant 1512, légua la "maison haute" de Coutance à son frère Amédée, seigneur de La Perrière, Rolle, Coppet, Rosey et Monthoux, et conseiller et chambellan du duc de Savoie. Amédée, mort vers 1518-1519, la céda à son fils Michel. Fortement endetté à Bâle, Berne, Fribourg et Soleure, Michel de Viry termina son existence misérablement après avoir vendu tous ses biens entre 1528 et 1543. A la faveur des ennuis financiers du baron de Viry, Pierre Lambert, évêque d’Ascoli résidant à la curie romaine, chargea son neveu, Girardin De la Rive, d’acquérir le bâtiment et les terres contiguës, auxquels il ajouta la maison et le jardin jouxtant au sud-est le fonds de Viry. Naquit ainsi un domaine relativement vaste dont la maison de maître se vit bientôt qualifiée de "château". »
Dans l’ouvrage de Philip Jamin – Flâneries historiques au pays romand : châteaux, ruines, monastères, habitations d'hommes illustres, etc – on lit à la page 72 :
« L’origine du château de Saint-Gervais est mal connue. Est-ce la construction édifiée en 1476 par le seigneur des Terreaux ? – C’est possible. S’il faut en croire Gaudy-Lefort, les barons de Viry l’auraient bâti vers la fin du XVème siècle.
La princesse Emilie d’Orange-Nassau selon la tradition, a demeuré au château. Cette allusion à Emilie, sœur du stathouder Maurice, veuve de don Emmanuel, roi de Portugal, nous remet en mémoire son histoire romanesque. »
Et à la page 81, il est précisé :
« Le vieux bâtiment, qui bientôt disparaîtra, fut d’abord appelé : La maison forte de St-Gervais [note : Démolie en 1900] ; puis le château de St-Gervais ; parfois le Château-Vieux de St-Gervais, souvent Château-Royal, enfin Palais-Royal, nom que lui donnèrent par "monture" (mystification), les cabinotiers [ouvrier horloger], et que l’habitude consacra. »
Dans les collections iconographiques en ligne de notre bibliothèque, vous trouverez des images de ce Château Royal dans sa forme la plus récente peu avant sa démolition.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève
Pour www.interroge.ch