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La réponse a été mise à jour le 18 octobre 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
En consultant l'article Jours fériés du Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), on apprend qu’« Au IVe s. apparurent les fêtes pascales réparties sur quatre jours, dans un souci de fidélité au récit évangélique (jeudi, vendredi et samedi saints, dimanche de Pâques). Au XIXe s., le Vendredi saint devint la fête religieuse la plus importante dans nombre de régions protestantes. [...] Contrairement aux protestants, les catholiques ne considéraient généralement pas le Vendredi saint comme jour férié ; [...]. »
Le samedi du week-end de Pâques est donc bien un jour saint, tout comme le jeudi d’ailleurs, mais même si la majorité des jours fériés en Suisse ont une origine religieuse, jour saint n’est pas forcément égal à jour férié. Les jours fériés varient d’ailleurs en fonction des cantons.
Concernant l’évolution des jours fériés des fêtes de Pâques, nous vous conseillons la lecture de l'article sur Pâques du DHS :
« Cette fête, qui durait initialement un jour, évolua dès le IVe s. vers un Triduum sacrum comprenant le Vendredi saint, la vigile (ou veillée) pascale et le dimanche de Pâques (Année liturgique). Le Missale Romanum de 1570 mit l'accent sur les trois jours de la Passion (Jeudi, Vendredi saint et veillée pascale), alors que l'eucharistie du dimanche de Pâques faisait l'objet d'une célébration particulière. La réforme liturgique de Vatican II (1974) rétablit le Triduum sacrum tout en supprimant certains usages paraliturgiques. Au cours du XXe s., les veillées de Pâques apparurent aussi chez les protestants, pour qui le Vendredi saint constitue souvent la principale fête religieuse de l'année. »
Les évolutions historiques de Pâques sont également expliquées dans le livre Les fêtes chrétiennes en Occident de Philippe Rouillard. La partie sur le samedi saint indique que la première mention d’une tradition liée à ce jour remonte vers 215 où « le prêtre Hippolyte de Rome signale dans sa "Tradition apostolique (n°20)" qu’en ce samedi l’évêque réunit les candidats au baptême, leur impose les mains et accomplit sur eux un dernier exorcisme. Deux siècles plus tard, vers 416, le pape Innocent Ier se fait l’écho de la croyance selon laquelle le jeûne du vendredi et du samedi saints remonte aux Apôtres : "Il est bien connu que les Apôtres furent dans l’affliction pendant ces deux jours… Ils ont, sans aucun doute, si sévèrement jeûné pendant ce temps, que la tradition ecclésiastique est de ne pas célébrer les saints mystères en ces jours" (Lettre à l’évêque Decentius de Gubbio, 4). »
Plus loin, Philippe Rouillard écrit qu’« Urbain VIII, en 1642, décide que les trois derniers jours de la semaine sainte ne sont plus de précepte : le peuple déserte alors la liturgie du samedi saint, qui n’est plus suivie que par les clercs, ou dans les campagnes, par des paroissiens attachés aux usages traditionnels. Le mouvement liturgique qui se développe en France et en Allemagne au XXe siècle vise en particulier à rendre au mystère pascal sa place centrale. Pie XII répond à ce vœu en autorisant, en 1951, la célébration nocturne de la Veillée pascale, puis en la rendant obligatoire en 1955, après quatre années d’expérimentation. »
Cela explique peut-être pourquoi le samedi n’est pas férié : les célébrations sont nocturnes et de plus « il n’y a guère d’usages propres au samedi saint, qui est un jour d’attente et de préparation, tourné vers la fête du lendemain et, depuis 1955, vers la Veillée pascale. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
Les Bibliothèques municipales de la Ville de Genève
Pour www.interroge.ch