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La réponse a été mise à jour le 20 octobre 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Nous avons pris contact avec une formatrice et des enseignant-es du Département de l'instruction publique, de la formation et de la jeunesse (DIP) afin d'obtenir des informations au sujet de l'utilisation de la plume et du stylo à l'école primaire. Voici ce que nous avons appris :
Dès l'âge de 9 ans (en 5P), les élèves reçoivent une plume. Ils ont la possibilité d'écrire à la plume ou au crayon gris dans les cahiers, l'usage du stylo restant toujours interdit.
Comme nous pouvons le voir par exemple sur la page concernant le Matériel scolaire des élèves sur le site de l'école primaire de Bon-Séjour :
« [...] Les élèves reçoivent en outre du matériel qui doit être conservé et maintenu en bon état pendant deux ans au moins (le plumier et la plume jusqu’en fin de 8P) :
- en 3P : un plumier en bois (depuis la rentrée 2021), un stylo roller et une règle ;
- en 5P : une plume, une règle millimétrée et une équerre ;
- en 7P : une règle millimétrée, une équerre et un compas. »
Les Recommandations pour l’enseignement de l’écriture au Cycle 1 – document extrait du Plan d'études romand (PER) et disponible sur le site de la Société pédagogique valaisanne – nous permettent de supposer également pourquoi la plume est préférée au stylo à l'école primaire :
« Alors que certains pays font le choix de ne plus enseigner l’écriture manuscrite aux enfants à l’école, la Suisse romande et le PER en particulier suggèrent de le poursuivre assidument. En effet, l’écriture manuscrite favorise la mémorisation des lettres par le mouvement. Les mouvements que l’on fait lorsqu’on apprend à écrire créent une trace cérébrale, une mémoire motrice qui vient ensuite assister la mémoire visuelle des caractères. L’imagerie cérébrale le confirme : l’apprentissage du geste d’écriture aide à l’apprentissage de la lecture. L’acquisition d’un tracé fluide et automatique permet de libérer les ressources cognitives et attentionnelles qui pourront être tournées vers les autres aspects de l’écriture (communication, production de genres de textes, fonctionnement de la langue…).
Il est donc important d’accorder à cet enseignement-apprentissage un statut prioritaire dans le programme, et ce, dès le début de la 1H. »
Et au sujet de l'écriture liée nous lisons encore que « Cet enseignement est utile pour exercer la fluidité du geste et pour entrainer progressivement la rapidité d’exécution. L’écriture liée est donc destinée à l’apprentissage de l’écriture. [...] »
Le texte de Brigitte Dancel Apprendre à écrire, quelle histoire !, publié en 2011 dans le hors-série n° 2 de Carrefours de l'éducation, pose un contexte historique (en France) qui peut apporter un éclairage supplémentaire :
« La plume métallique inventée au milieu du XIXe siècle entre fermement dans les écoles en 1880 ; elle dispense de l’apprentissage de la taille de la plume d’oie tout en conservant celui des pleins et des déliés auxquels l’écriture scolaire est attachée. Cet attachement explique la réticence à faire entrer dans les classes primaires le stylo-plume (et sa bouteille d’encre au facétieux bouchon !) avant la Seconde Guerre mondiale ou le stylo à bille et les feutres ensuite. Inventé en 1949, le stylo à bille n’est officiellement admis à l’école qu’en 1972… Cet outil permet quasiment d’écrire quelle que soit la manière dont on le tient, il convient aux gauchers qui n’ont plus à craindre de brouiller le tracé de leur écriture, il fait disparaître les allers et retours entre l’encrier et le cahier, les pâtés, et le séchage de l’encre. […]
La couleur bleue entre en force à l’école primaire, l’ancienne distinction sociale entre primaire et secondaire se déplace vers le collège, avec la différenciation de l’outil d’écriture suggéré par l’entourage familial ou imposé par l’établissement scolaire : stylo à bille ou stylo-plume à cartouche d’encre. »
Pour l’anecdote, il est intéressant de lire dans le Conteur Vaudois du 12 janvier 1901 que « Le Conseil de l’instruction publique interdisait, encore en 1860, l’emploi de plumes métalliques dans les écoles du canton. Cependant, le Collège et les Ecole moyennes et primaires de Lausanne s’en servaient tout de même. Le 8 mai 1860, l’Ecole normale demande la permission d’abandonner aussi les plumes d’oie. »
Nous pouvons observer que les changements de ce type rencontrent généralement des résistances.
Ainsi, il semblerait que l'usage de la plume favorise l'écriture liée, contrairement au stylo à bille dont le débit d'encre est moins important et qui ne permettrait par conséquent pas autant de fluidité dans le tracé des lettres attachées. Un autre argument avancé en faveur de la plume par rapport au stylo est que l'effaceur d'encre permettrait aux plus jeunes de corriger les erreurs de façon plus propre et rapide que le tipp-ex ne le ferait pour un stylo à bille.
Enfin, un enseignant nous précise par ailleurs que les élèves sont parfois exceptionnellement autorisés à utiliser des stylos en lieu et place des plumes, pour écrire sur des surfaces sur lesquelles l'encre des plumes n'adhère pas (par exemple, la couverture en matière plastique d'une brochure ou d'un cahier).
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
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