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La réponse a été mise à jour le 7 mars 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Selon l’émission CQFD – Etat d’urgence pour la pollution spatiale – diffusée par la Radio télévision suisse (RTS) le 24 décembre 2018, « 17'000 objets de plus de 10 cm sont catalogués comme tournant dans l’espace autour de la Terre, parmi eux seuls 1'000 de ces objets sont des satellites opérationnels […], les autres sont des débris. »
Quelques précisions concernant la pollution générée par ces débris sont évoquées dans le rapport Les déchets dans l'espace publié par l’Organisation non gouvernementale Robin des Bois, en juin 2011. Ce rapport affirme que « Les déchets dans l’espace, l’utilisation des sources radioactives et les risques mécaniques et environnementaux des rentrées sur Terre sont une préoccupation majeure pour Robin des Bois depuis 1987. ». Puis, dans un chapitre consacré à « l’industrie spatiale et nucléaire », nous trouvons ces remarques : « Dans l’espace, les radionucléides principalement utilisés ont été le polonium 210 puis le plutonium 238 et l’uranium 235. A très faibles doses, ils exposent les populations humaines, la biodiversité et l’environnement à des risques multiples. Leurs demi-vies respectives sont de 138 jours, 87,7 ans et 704 millions d’années. Après 264 ans, le plutonium 238 dégage encore 12,5 % de sa radioactivité initiale. »
Plus loin dans le rapport, des exemples sont fournis, dont celui-ci : « En 1979 des isotopes de l’uranium correspondant à la signature du réacteur de Kosmos-954 ont été détectés dans la stratosphère. La quantité d’235U relarguée par le satellite est alors estimée "pouvoir accroître la concentration de 235U dans la stratosphère jusqu’à 100% (de 0,7% à 1,4%)". […] les particules les plus fines ont été mobilisées par les courants atmosphériques, dispersées sur de vastes surfaces, et détectées pendant plusieurs années dans l’air et dans les eaux de pluies. Une étude visant à mesurer les concentrations en uranium dans les eaux de pluies collectées à Fayetteville, dans l’Arkansas, suite à l’éruption du volcan Mont St Helens (18 mai 1980), a mis en évidence la persistance en 1980 et 1981 des retombées de radioéléments issus de Kosmos-954. »
Le rapport évoque une autre source de pollution liée aux engins spatiaux : « L’environnement orbital érode les peintures de revêtement et les surfaces externes des engins spatiaux : températures extrêmes (permanentes ou par cycles), rayonnements ultraviolets (UVA, UVB, UVC) générés par le soleil, rayonnements ionisants associés au vent solaire et aux ceintures de radiations autour de la Terre, oxygène atomique en orbite basse, micrométéorites naturelles et déchets spatiaux arrachent des particules qui deviennent elles-mêmes des déchets possédant une forte énergie cinétique. Une étude de caractérisation des impacts sur les hublots des navettes spatiales depuis la mission STS-50 (Columbia, du 25 juin au 9 juillet 1992) jusqu’à la mission STS-114 (Discovery, du 26 juillet au 9 août 2005) a été réalisée par le Johnson Space Center de la NASA. L’analyse chimique détaillée des chocs a permis d’identifier 120 impacts de particules d’aluminium, 111 impacts d’écailles de peinture, 32 impacts d’acier, 6 impacts d’alumine, 2 de cuivre et 2 de plastique, soit 273 impacts. Tous ces métaux et ces matériaux sont des déchets spatiaux. »
Cette problématique est également abordée par le cabinet d’Alain Bensoussan Avocats, spécialisé sur les droits des technologies numériques. Voici les informations fournies dans un article du 1ᵉʳ septembre 2017 intitulé Réduire l’impact des activités spatiales sur l’environnement :
« Alors que de nombreux experts traitent de plus en plus du problème épineux des débris spatiaux, le problème écologique terrestre des activités spatiales commence uniquement à être évoqué, notamment car l’explosion du marché aurait nécessairement pour effet de multiplier les risques de pollution de l’air et des océans.
La pollution de la Terre est essentiellement provoquée par les lancements de fusées dont le carburant, appelé "ergol", est très polluant. En outre, certains satellites peuvent contenir des substances toxiques qui, en cas d’accident, sont susceptibles de retomber dans l’atmosphère, comme cela fut le cas avec la chute du satellite Cosmos 954, dont le réacteur était nucléaire et qui, le 24 janvier 1978, se désintégra au-dessus du grand nord Canadien, y dispersant ses débris. La pollution est également provoquée par la retombée de débris spatiaux sur Terre et, notamment, dans les océans […]. Le Traité de l’espace contient quelques dispositions relatives à la protection des corps célestes et de la Terre "de manière à éviter les effets préjudiciables de leur contamination ainsi que les modifications nocives du milieu terrestre résultant de l’introduction de substances extraterrestres". Mais les quelques dispositions restent très peu précises et ne sont pas coercitives […] En cas de dommage, notamment écologique, l’Etat de lancement devra indemniser l’Etat ayant subi le préjudice ». Le cabinet relève également que « le dommage causé à l’environnement par les activités spatiales est pris en compte par le droit français. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque du Musée d'histoire des sciences
Pour www.interroge.ch