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La réponse a été mise à jour le 26 janvier 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Le reportage Le Tessin s'attaque à son emblème cantonal, le palmier, diffusé le 31 mai 2020 dans le cadre du 19:30 de la Radio télévision suisse (RTS), contextualise la problématique de l’apparition des palmiers au Tessin. En résumé, les palmiers ont été plantés dans les jardins des propriétés privées et dans les parcs publics. Ils se sont ensuite disséminés dans la nature. Une espèce de palmier est particulièrement envahissante : le palmier chanvre ou Trachycarpus fortunei de son nom scientifique. Il se rencontre très fréquemment dans la nature au sud du Tessin grâce à une production énorme de graines dont la dispersion est grandement facilitée par les oiseaux (par leurs déjections). Le climat du sud du Tessin est très favorable à cette plante.
L'article Menaces : Habitats en transition - quand la nature et la forêt évoluent, publié sur le site de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), évoque l’arrivée du palmier chanvre au Tessin : « Arrivé il y a plus de deux siècles autour du lac Majeur, le palmier chanvre s’est répandu notamment grâce à l’essor de la construction d’immeubles et à son adoption via le boom du jardinage depuis les années 1960. Il a profité de la nouvelle niche qui s’est ouverte avec le changement climatique et d’une moindre utilisation des forêts par les habitants. Aujourd’hui, ces palmiers sont aussi largement présents dans les forêts de protection au-dessus des zones urbaines, ainsi que dans les forêts alluviales – situées au bord de cours d’eau –, importantes pour la biodiversité et dont la composition actuelle doit être maintenue, sans perte d’espèces. »
Si le palmier chanvre est emblématique des palmiers poussant au Tessin, il est originaire d’Asie. Ce palmier fait l’objet d’études concernant sa dispersion dans les milieux naturels du Tessin, comme le montre l’article intitulé Le palmier tessinois, une beauté qui dérange, publié le 14 mars 2023 sur le site de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). Cette même source a également publié une page qui répond à la question « Pourquoi y a-t-il des palmiers dans les forêts tessinoises ? ». Nous y lisons que « La variété de palmier la plus courante au Tessin s'appelle "palmier chanvre" ou "palmier de Chine" et vient, comme son nom l'indique, de Chine. En Suisse, on l'appelle aussi "palmier tessinois", ce qui montre que pour la population du Tessin et les touristes, le palmier fait partie de ce canton. Mais en réalité, il ne pousse là que parce que beaucoup de gens l'ont planté dans leurs jardins. Les palmiers ne sont cependant pas restés dans les jardins: au cours des 50 dernières années, les palmiers se sont également propagés dans les forêts du Tessin. »
Fred Stauffer, conservateur responsable de l’herbier de phanérogamie aux Conservatoire et Jardin botaniques de Genève, grand spécialiste de la famille des palmiers, précise que seul le palmier chanvre est envahissant. Les autres espèces s’acclimatent difficilement de manière naturelle au Tessin car ils craignent le gel. Le palmier chanvre, quant à lui, cumule des avantages tels qu’une germination rapide, une pousse rapide aussi et une grande résistance au froid (jusqu’à -15°C).
Fred Stauffer précise que des scientifiques ont découvert récemment un ennemi aux palmiers, notamment au palmier chanvre : la larve du papillon du palmier ou castnide du palmier (nom scientifique : Paysandisia archon). Cette dernière pourrait contribuer à réguler les populations du palmier chanvre.
Infoflora, le Centre national de données et d'informations sur la flore de Suisse, propose des données floristiques sur le palmier chanvre et une fiche bien complète sur le palmier chanvre. On y apprend notamment que ce palmier « a été introduit en Europe centrale pour la première fois au début du
19ème siècle. Au milieu du XIXe siècle, Robert Fortune explora la province de Chusan (Chine) et rapporta des graines de T. fortunei aux jardins botaniques occidentaux. En dehors de sa répartition naturelle, il est cultivé comme plante ornementale dans les régions subtropicales et tempérées du monde entier avec une préférence pour les climats océaniques. En Suisse, les premiers exemplaires ont très probablement été importés au Tessin au 19ème siècle. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques
Pour www.interroge.ch