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La réponse a été mise à jour le 16 avril 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Selon la Constitution de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »
À ce sujet, nous pouvions lire dans l'entretien Thierry Janssen : « On peut être malade et en bonne santé », publié 2011 dans le magazine Psychologies :
« À sa création, en 1948, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a défini la "bonne santé" comme un "état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité". Cette définition a deux grands mérites. Le premier est d’insister sur le fait que nous sommes des êtres multidimensionnels, que notre santé ne concerne pas uniquement notre corps matériel, mais aussi notre psychisme et notre intégration dans l’environnement social. Il faudrait ajouter l’environnement écologique car, à l’époque, on n’y pensait guère mais, aujourd’hui, on sait que c’est essentiel. Le second mérite de cette définition est de définir la bonne santé d’une manière positive, comme autre chose qu’une simple absence de trouble. Elle nous invite à envisager ce qui est "en plus" au lieu de ne considérer que ce qui est "en moins". »
À la question « on peut être un malade en bonne santé ? », le médecin et psychothérapeute Thierry Janssen répond :
« Oui, à condition de revoir notre idée de la normalité. Beaucoup de gens croient qu’il existe une norme absolue. La plupart du temps, celle-ci correspond à des images hédonistes véhiculées par les médias. Il faut être jeune, en forme et souriant pour être en bonne santé. On en est arrivé à considérer la vieillesse comme une maladie. C’est ridicule car, dans les faits, on peut être atteint d’une pathologie, handicapé ou tout simplement âgé et se sentir en bonne santé. »
Le professeur Eric Delassus a publié en 2015 le document Penser la santé au-delà des normes dont l'introduction pourrait vous intéresser :
« Lorsque l’on s’interroge sur la question du rapport entre santé et maladie, on est facilement tenté de placer la santé du côté de la norme et la maladie du côté de son contraire : l’anormal ou le pathologique. Envisagée ainsi, la santé apparaît comme un état d’équilibre, stable et quasi-parfait qui se trouverait altéré dès que le corps est affecté par une pathologie quelconque. La santé serait, en un certain sens, la réalisation de l’essence même de ce que doit être un organisme fonctionnant pour le mieux, et la maladie une sorte de corruption de
cet état. Cependant, dès qu’on regarde la question d’un peu plus près, on s’aperçoit très vite que les choses ne sont pas si simples et que la santé des uns n’est pas celle des autres, qu’elle ne consiste pas nécessairement dans l’absence de maladie, qu’il est des malades dont la santé nous étonne et à l’inverse des individus apparemment atteints d’aucune pathologie particulière et qui pourtant donnent toujours l’impression d’être maladifs et de santé précaire. S’il en va ainsi, c’est peut-être parce que la maladie et la santé ne se réduisent pas à des données objectives, mais se manifestent d’abord comme des expériences qui sont de l’ordre du vécu. »
Le docteur en philosophie Philippe Svandra ajoute dans son article Quelle conception de la maladie pour quelle santé ?, publié le 6 novembre 2016 sur le site Philosophie.ch :
« [...] il fut une époque où médecins et malades pensaient la maladie dans le même langage, celui d’une "métaphysique du mal". Ce temps est définitivement révolu. La maladie du malade est bien différente de celle du médecin. A cet égard, il n’est pas inutile de rappeler que la langue anglaise possède plusieurs termes pour évoquer la maladie. Il existe ainsi une différence entre les altérations biologiques qui porte le nom de disease et le terme illness qui représente le vécu subjectif du malade. Avec cette distinction nous sommes face à deux approches, celle qui se veut rationnelle, scientifique, donc du médecin, et celle plus phénoménologique, plus imprégné d’affects du malade. Ces discours sont deux vérités qui reposent toutefois sur des types de savoirs qui n’ont que peu de choses en commun. Que ces discours puissent à un moment donné se rencontrer représente alors tout l’enjeu de la relation soignante. Cette rencontre est d’autant moins aisée qu’il peut tout aussi bien avoir disease sans illness, c’est à dire anomalie biologique sans symptôme, qu’illness sans disease, c’est à dire processus de somatisation. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
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