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Interroge a répondu à la question "Peut-on mettre les crottes de chiens dans le compost ?"
La réponse a été mise à jour le 7 septembre 2022.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Dans notre réponse de mars 2019 à la question « Comment puis-je faire pour que les sachets de ramassage de crottes de chien utilisés à Genève soient biodégradables ? On en retrouve dans la nature emportés par le vent », nous citions la page sur les Sachets à crottes/caninettes/matériel à usage de l'entreprise GTSM Macolin SA qui expliquait ceci :
« Les sachets à crottes de chiens sont essentiellement pour l'incinération et ne sont pas faits pour le compost, comme les excréments de chiens peuvent contenir des germes pathogènes. L'utilisation de sachets "biodégradables" encouragerait les propriétaires de chiens de laisser le sachet dans la nature, dans les bois, les prés et les buissons. »
En effet, comme nous pouvons le lire dans l’article Les crottes de chien dans les prés sont un vrai fléau pour les paysans, publié dans le journal Terre et Nature le 7 décembre 2017 :
« Laisser son chien faire ses besoins dans une prairie où paissent des vaches peut avoir de graves répercussions. Une seule déjection peut causer l’avortement d’un bovin. […]
Si une crotte dérange sur un trottoir en ville ou agace sur une plage, elle peut avoir des conséquences autrement plus graves, voire mortelles, dans l’herbe fraîche. En cause ? Un agent infectieux mortel pour les bovins, la néosporose, présent dans les selles de certains canidés. »
L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires étrangères (OSAV) ajoute sur sa page concernant la Néosporose :
« Les chiens et d’autres carnivores sont les hôtes finaux de l’agent infectieux de la néosporose. D’autres espèces animales, mais pas l’homme, peuvent être des hôtes intermédiaires. L’infection peut provoquer des avortements et des lésions embryonnaires chez les bovins. »
De manière générale, nous lisons dans les recommandations de divers communes et cantons que les crottes de chiens ne sont pas acceptées dans les déchets de jardin ou dans le compost :
- La commune de Plan-les-Ouates, par exemple, indique sur sa page Les déchets de jardin :
« Ne pas jeter avec les déchets de jardin :
les balayures, les couches-culottes, les cendres de cheminée (car il s'agit souvent de bois de récupération de vieux meubles), le contenu des sacs d'aspirateurs, les mégots de cigarettes ainsi que les litières pour animaux (sable des caisses à chats, paille ou copeaux souillés des rongeurs), les crottes de chiens, les pots de fleur en plastique. »
La Ville de Fribourg indique quant à elle sur la page Déchets organiques :
« Admis : Du ménage: épluchures de légumes et de fruits, coquilles d'oeufs, sachets de thé, marc de café, plantes d'appartement, fleurs, litière d'animaux herbivores, […]
Non admis : […] Litière d'animaux carnivores (chats), crottes de chiens, etc. […] »
L’article en allemand Hundekot auf den Kompost – Ja oder Nein ? (Déjections canines dans le compost - oui ou non ?) publié sur le site du magazine Gartenjournal contient des éléments qui pourraient répondre à votre question. Il est indiqué ce qui suit :
« Grundsätzlich ist Hundekot ein organisches Material, das sich zersetzt und zu Humus wird. Dennoch ist nicht ratsam, Hundekot auf dem Kompost zu entsorgen. Das hat verschiedene Gründe :
Hundekot stinkt
enthält Parasiten
enthält evtl. Medikamente. »
Ce qui signifie qu'en principe, les déjections canines sont une matière organique qui se décompose et se transforme en humus. Néanmoins, il n'est pas conseillé de jeter les déjections canines sur le compost. Il y a plusieurs raisons à cela :
les déjections canines sentent mauvais
contiennent des parasites
contiennent éventuellement des médicaments
Cet article répond notamment à la question « Warum dürfen Sie Mist kompostieren und Hundekot nicht ? », soit « Pourquoi peut-on composter le fumier mais pas les déjections canines ? » ainsi :
« Bei der Verrottung des Mists entstehen sehr hohe Temperaturen. Durch die Hitze werden Bakterien und Würmer abgetötet. Nach dem Verrottungsprozess enthält dieser Kompost keine schädlichen Bestandteile mehr.
Anders ist es bei Hundekot. Der Hund ist im Gegensatz zu Rindern, Pferden und Schafen ein Fleischfresser. Bei der Verrottung von Hundekot kommt es nicht zu so hohen Temperaturen wie beim Mist der Pflanzenfresser. Durch die niedrigen Temperaturen werden Würmer und andere Parasiten nicht wirksam abgetötet und sind evtl. später im Humus enthalten. »
Ce qui, traduit, indique que la décomposition du fumier génère des températures très élevées. La chaleur tue les bactéries et les vers. Après le processus de décomposition, ce compost ne contient plus d'éléments nocifs.
Il en va différemment des déjections canines. Contrairement aux bovins, aux chevaux et aux moutons, le chien est un carnivore. Lors de la décomposition des excréments canins, les températures ne sont pas aussi élevées que pour le fumier des herbivores. Les basses températures ne permettent pas de tuer efficacement les vers et autres parasites, qui peuvent éventuellement se retrouver plus tard dans l'humus.
D'après nos recherches, il ne semble pas exister pour le moment de discours officiel en Suisse concernant le compostage des déjections canines.
Enfin, nous avons pu trouver une information qui pourrait vous intéresser dans l'article Gros plan sur une nuisance urbaine majeure : les déjections canines en ville, publié dans le n° 6 de 2015 du journal des spécialistes de l'environnement TSM Technique, science, méthode. Cet article nous apprend ceci au chapitre Valoriser les déjections, un défi à relever :
« Dans la ville moderne, si une certaine proportion des déjections canines est susceptible de partir en mélange à l’égout pour faire l’objet d’un traitement en station d’épuration, se retrouvant alors dans les boues, d’autres finissent dans les corbeilles de rues et suivent le chemin des ordures ménagères résiduelles. On rappellera que ces déchets peuvent être incinérés ou compostés, ce qui permet de produire dans le premier cas chaleur et électricité et dans le second cas des matières fertilisantes d’intérêt agronomique.
Illustration au niveau de Bâle, avec un ratio estimé de 4 à 10% en poids de déjections canines contenues dans les déchets des corbeilles de rues, le bilan réalisé a mis en évidence que l’unité de cogénération de l’incinérateur permet de produire l’équivalent de la consommation énergétique d’une vingtaine de foyers.
Mais de rares villes passent à un niveau supérieur, à l’instar de Saint-Gall en Suisse où, à l’aide d’un réseau de poubelles dédiées au dépôt de déjections canines, une collecte sélective a été mise en place, ce qui permet alors de réaliser une valorisation spécifique. Ainsi, sous réserve que les crottes soient emballées dans des sacs biodégradables, un traitement biologique peut être appliqué.
Dans cet objectif, des scientifiques ont déterminé qu’un mélange constitué à 50-50 de déjections canines et de déchets végétaux permettait de produire du biogaz à raison de 21,8 L/kg. […] »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
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