Vous visualisez une version traduite automatiquement de notre site. Certaines traductions peuvent contenir des erreurs et la version française du site fait foi. Nous vous remercions de votre indulgence et vous souhaitons une bonne visite.
La réponse a été mise à jour le 13 septembre 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
L'article Séisme au Maroc : pourquoi la catastrophe était imprévisible paru le 10 septembre 2023 sur le site d'informations TV5Monde explique ce qui suit :
« Une faille est une fracture de la roche et de l'enveloppe terrestre de plusieurs kilomètres de profondeur, le long de laquelle se produisent des déplacements tectoniques. Les tremblements de terre se produisent généralement le long de failles parce qu'elles constituent des zones de faiblesse dans la croûte. »
Sur cette même page, nous apprenons que le séisme dont a été victime le Maroc était « Un phénomène "prévisible" pour Pascal Bernard, sismologue à l’Institut de physique du globe de Paris, car la région se trouve "sur une plaque avec une zone montagneuse, des déformations de la croûte terrestre et des failles. Et qui dit "faille" et "déformation de la croûte terrestre", dit "séisme associé". [...]
Cette amplitude s’explique par la taille de la faille sismique : entre “30 et 50 kilomètres de long” selon Pascal Bernard. »
Interviewé par France 24, le sismologue Florent Brenguier répond, dans l'article Séisme au Maroc : "C'est une rareté d'avoir de si gros séismes dans cette zone" publié le 9 septembre 2023, ainsi à la question « Au Maroc, le risque sismique est plutôt concentré dans le nord du pays. Comment expliquer alors un tremblement de terre aussi puissant dans le centre ? » :
« Premièrement, il faut savoir que tout le Maroc et globalement tout le pourtour méditerranéen est susceptible de subir de gros séismes. Cependant, c'est effectivement autour de la frontière des plaques africaines et européennes au nord du pays que se concentrent la majorité des séismes, notamment autour du détroit de Gibraltar.
En revanche, il y a toute la zone Atlas qui, malgré tout, est une zone à risque. Même si les tremblements de terre sont moins fréquents, leur magnitude peut être importante. L'exemple le plus frappant, c'est le séisme d'Agadir en 1960 qui a causé la mort de 12 000 personnes et a quasiment détruit la totalité de la ville.
Il y a dans cette zone des failles importantes qui se sont développées sur les temps géologiques, c'est-à-dire des milliers, des dizaines, voire des centaines de milliers d'années. Cependant, c'est une rareté d'avoir de si gros séismes dans une zone qui n'est pas située à l'interface entre des plaques tectoniques. »
Florent Brenguier ajoute également, dans l'article de TV5Monde précité :
« [...] cette zone-là, par exemple, on ne la connaissait pas. On ne sait même pas quelle faille a joué dans cette profondeur-là. Mais du fait de leur activité et de toutes les répliques qui suivent, elles permettent de dévoiler la géométrie des failles sismiques en profondeur. Les répliques éclairent en quelque sorte la faille et ce qui se passe en profondeur. Et il faut essayer de cartographier rapidement ces failles cachées qui pourraient potentiellement se rejouer dans le futur, ou en tout cas qui nous donneraient des indications sur l'activité tectonique dans la zone et qui permettraient de prédire d’autres grands séismes à l’avenir »
Dans son article Le séisme au Maroc n'était pas inattendu : les codes de construction doivent s'y adapter du 11 septembre 2023, publié sur le site The Conversation, le professeur de géophysique José A. Peláez Montilla explique que « L'activité tectonique au Maroc est principalement liée à la convergence des plaques eurasienne et nubienne (africaine). La plaque eurasienne poussant contre la plaque nubienne est à l'origine de la formation des montagnes de l'Atlas, qui traversent le Maroc, l'Algérie et la Tunisie. C'est dans ces montagnes que se trouve l’épicentre du récent tremblement de terre.
Actuellement, les collisions entre les plaques provoquent un raccourcissement des montagnes de l'Atlas, ce qui explique la sismicité de la région. Nous le savons grâce aux données des mesures GPS, qui montrent qu'elles se rapprochent d'environ 1 millimètre l'une de l'autre chaque année.
Ce raccourcissement et cette compression provoquent ce que l'on appelle des failles, ce sont d'énormes frictions entre les plaques. Ces failles sont la cause probable de ce tremblement de terre. [...]
Au cours des mille dernières années, les tremblements de terre qui ont affecté le Maroc ont eu tendance à se produire principalement dans deux zones. Une zone offshore, le long de la faille transformante Açores-Gibraltar et de la mer d'Alboran, et une zone terrestre, le long des montagnes du Rif dans le nord du Maroc et de la chaîne de montagnes du Tell Atlas dans le nord-ouest de l'Algérie. Les tremblements de terre le long de la ceinture de l'Atlas sont moins nombreux, mais ne sont pas inhabituels. »
L'article Séisme au Maroc : pourquoi l'épicentre du tremblement de terre est aussi éloigné de la zone sismique active du pays, publié le 12 septembre sur le site Franceinfo vous intéressera particulièrement. On y apprend que « l'épicentre du séisme se situe à l'intérieur d'une plaque tectonique, définie comme un fragment de l'enveloppe solide externe de la Terre. On parle ainsi de séisme intraplaque, plus rare et méconnu que les habituels séismes interplaques, qui surviennent, eux, à hauteur des failles, c'est-à-dire des zones de rupture dans la croûte terrestre. La catastrophe "s'est déroulée sur la bordure nord-ouest de la plaque africaine. Tous les séismes ne se déclenchent pas forcément à la limite parfaite entre deux plaques", détaille Philippe Vernant, enseignant-chercheur à l'université de Montpellier et spécialiste en tectonique active. "Dans le cas du Maroc, la faille qui sépare la plaque africaine de la plaque eurasienne est assez diffuse. Elle n'est pas aussi marquée que celle de San Andreas [en Californie] par exemple". Outre cette immense faille au nord du pays, le Maroc est aussi traversé par d'autres cassures plus petites, mesurant des dizaines de kilomètres, au niveau des massifs du Moyen Atlas, du Haut Atlas et de l'Anti-Atlas situé dans le sud du pays. "Le socle géologique de la région est composé de roches sédimentaires, assez fragiles et déformables. Il subit d'importantes contraintes et des déformations", développe Jérôme Van der Woerd. [...] »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
Service de référence en ligne des bibliothèques de la Ville de Genève