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La réponse a été mise à jour le 24 juillet 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Vous trouverez sur le site personnel de Pierre-Michel Simonin — Palimpsestes.fr — le texte/discours d’origine de Robert Escarpit qui a été prononcé en 1978 lors du Premier congrès français des sciences de l’information et la communication et dans lequel il mentionne le nexialisme :
« [...] le besoin d'une transgression organisée, contrôlée, raisonnée, en un mot scientifique, se fait sentir de manière croissante depuis plus de trente ans. On donne de ce besoin les noms confus de pluridisciplinarité, d'interdisciplinarité, de transdisciplinarité selon que l'on se fait de la république des sciences une idée plus ou moins confédérale ou plus ou moins centralisée. En 1959, dans son livre The Space Beagle, l'écrivain canadien de science-fiction Van Vogt, a même inventé le "nexialisme" qui est, dit-il "la science de relier d'une manière ordonnée le savoir d'un champ de la connaissance à celui des autres champs." Cette science, ajoute-t-il fournit des techniques pour accélérer l'absorption du savoir et pour rendre plus efficace l'utilisation de ce qui a été acquis. »
Comme nous le lisons dans l'article L’Image du chercheur et de la recherche scientifique dans la science-fiction de l’Âge d’Or : une Histoire des sciences en trois temps : rupture, contraction, évolution de Hughes Chabot publié en octobre 2006 dans la revue Cycnos :
« Le nexialisme se donne donc comme une sorte de bilan de toutes les sciences, un peu comme la philosophie positive d’Auguste Comte qui n’ambitionnait pas tant de subsumer l’ensemble des connaissances scientifiques existantes que d’en tirer les principes essentiels, afin de mettre à jour l’essence même de leur positivité et faire accéder ainsi à l’âge scientifique tous les aspects de l’existence humaine. "Totalisme appliqué", le nexialisme pourrait aussi simuler une philosophie positive appliquée et achevée. »
Cet article cite par ailleurs le passage extrait du roman de Van Vogt concernant le nexialisme : « Le nexialisme ? Qu’est-ce que c’est que ça ? — Un totalisme appliqué […] l’intégration de plusieurs sciences ; […] tel était exactement le but du nexialisme. […] À l’Institut nexialiste, on enseigne que derrière les éléments généraux de chaque science il existe un lien inextricable entre cette science et toutes les autres. (Van Vogt, La faune de l’espace, pp. 55, 57 & 66) »
Dans l’article de Luiz C. Martino Épistémologie de la communication : scepticisme et intelligibilité du savoir communicationnel, paru en 2003 dans Les enjeux de l’information et de la communication, nous lisons :
« Comme l'a constaté Robert Escarpit, "les domaines du savoir deviennent trop nombreux, trop spécialisés pour qu'un seul homme, même après de longues années de réflexions et de lectures, souvent d'apprentissages difficiles, puisse en appréhender ne fût-ce qu'une partie" (Escarpit, 1991, p. 7). Sur un ton dramatique, il invoque le besoin de systématisation de la connaissance et présente son travail comme "la dernière chance" pour réaliser une vision d'ensemble du champ d'étude de la communication. »
Finalement, selon Michel Mathien dans l’article L'étude des médias : un champ ouvert à la transdisciplinarité, paru en 1995 dans la revue Communication et langages, il définit en page 77 les sciences de l’information et de la communication comme "interdisciplinaire" : « L’interdisciplinarité a été l’approche qui a présidé à sa constitution. »
En page 81 du même document, nous lisons :
« Escarpit relevait, en 1978, toute l’importance des liens entre les diverses sciences. Il avait repris le mot de "nexialisme" de l’auteur canadien de science-fiction, Alfred E. Van Vogt. Dans la description de son "Monde des non-A", celui-ci avait déjà tiré bien des conséquences de l’évolution de la science après Einstein (non-A correspond à l’abréviation de non-aristolécien) et du rôle et de la place de l’équation personnelle de l’observateur scientifique [...]. En effet, en 1959, dans "The Space Beagle", qui relate l’aventure d’un vaisseau interstellaire du même nom, le romancier avait inventé ce mot du latin nexus (enchaînement, entrelacement) pour désigner, dans un environnement scientifique hyperspécialisé, la science dont le but est "de relier d’une manière ordonnée le savoir d’un champ de la connaissance à celui des autres champs… cette science fournit des techniques pour accélérer l’absorption du savoir et pour rendre plus efficace l’utilisation de ce qui a été acquis." »
En conclusion, si nous rapprochons le concept « d’interdisciplinarité des Sciences de l’information et de la communication » évoqué par Michel Mathien et la notion de nexialisme qui selon Escarpit est « la science de relier d'une manière ordonnée le savoir d'un champ de la connaissance à celui des autres champs », nous arrivons à comprendre pourquoi Escarpit jugea intéressant de faire le rapprochement entre le concept développé par Van Vogt et la discipline de l’information documentaire.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
Les Bibliothèques municipales de la Ville de Genève
Pour www.interroge.ch