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La réponse a été mise à jour le 6 juin 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
La ruine dont vous parlez ne figure sur aucun document officiel ni sur aucune carte que nous avons pu consulter. C’est pourquoi, il nous est très difficile de savoir de quoi il s’agit.
Sur le site de partage de photo Flickr nous avons trouvé, deux photographies (une et deux) représentant une ruine à cet endroit et étant peut-être la ruine à laquelle vous faites référence.
Le résultat de nos recherches nous amène à faire deux hypothèses :
La première est celle liée à la construction d’un pont de bateaux construit par l’armée française à cet endroit en 1798. Walter Zurbuchen dans son étude Le pont de bateaux sur le Rhône en 1798 : un facteur méconnu de l’annexion ?, publié en 1971 dans le Bulletin de la Société d’histoire et d’archéologie de Genève, relate l’histoire de ce pont. On y apprend notamment ceci :
« L’autorité militaire avait imposé à l’ingénieur [Nicolas Céard] la construction d’un pont permettant le passage d’artillerie de siège, c’est-à-dire de pièces de 24, y compris chevaux et équipage. […] L’ouvrage pouvait supporter des charges de 25'000 livres, soit 12 tonnes environ. […]
La longueur totale du pont, avec les avants-ponts, était de 37 toises et 5 pieds (73 m. 74). […] La largeur du tablier était de 9 pieds (2 m. 92), ce qui interdisait à des véhicules de se croiser sur le pont. […] »
Ce pont était fixé à des câbles qui eux-mêmes étaient fixés à des pieux d’amarrage, enfoncés dans chaque rive.
Concernant l’emplacement Walter Zurbuchen est certain de l’emplacement approximatif : « comme le pont ne pouvait être construit qu’en aval de la frontière genevoise (représenté aujourd’hui à peu près par le pont Butin), et qu’il était suffisamment en amont du moulin de l’Evaux […], l’ouvrage se trouvait nécessairement sur le tronçon rectiligne du Rhône entre Saint-Georges et Aïre, ce qui était aussi, techniquement, le point le plus favorable. »
En ce qui concerne les constructions sur la berge, Walter Zurbuchen écrit « la baraque, qui avait servi d’entrepôt pour le matériel et de corps de garde, était assez spacieuse, puisqu’elle mesurait 9 m. 45, de long sur 4 m. 50, de large, et 2 m. 75, de hauteur. […] Outre cette baraque, avait été établie une guérite, où le factionnaire devait sans doute se tenir assis, puisqu’elle ne mesurait que 1 m. 25, à en croitre l’inventaire. »
Notre seconde hypothèse nous amène en 1886 lorsque John Branchu, cafetier à Aïre, demanda au Conseil d’Etat l’autorisation d’établir un bac entre Aïre et le plateau de Saint-Georges.
Walter Zurbuchen dans cet autre article Les derniers bacs sur le Rhône genevois, publié en 1972 dans la Revue du vieux Genève, revient en détail sur l’histoire de ce bac. On y apprend que le Conseil d’Etat a donné son feu vert en spécifiant toutefois que « les massifs en béton servant de support et d’attache pour les chevalets et le câble du bac […] devait être portés à 2 m. 50 de longueur dans le sens du courant du fleuve, et à 1 m. 50 de largeur et 2 m. de hauteur. La fondation de ces massifs devait avoir lieu sur le terrain solide […]. ». La ruine peut donc également être en lien avec ces constructions.
L'auteur ajoute encore ceci : « La Tribune de Genève du 20 mai 1886 nous apprend que, depuis la veille, la traille est installée et en état de fonctionner. Le bac resta dès lors en usage jusqu’à ce que l’achèvement du pont Butin au début de 1927 le rendît superflu. […] Il ne reste plus aujourd’hui de ce pittoresque véhicule que des ferrailles qui achèvent de se rouiller, quelques massifs de béton, dont une partie doit d’ailleurs être submergé la plupart du temps, le niveau du Rhône à cet endroit s’étant trouvé élevé de 2 m. 50 environ depuis la construction du barrage de Verbois. »
Enfin, Walter Zurbuchen ajoute qu'« il subsiste à Lancy un chemin du Bac ; un autre, plus connu encore, était utilisé à Aïre ; il continue de figurer sur les plans, […] Aïre possède en outre un chemin du Passeur, et un café-restaurant du Bac, devenu l’Auberge du Vieux-Bac ; cet établissement serait cependant voué à la destruction, et au moment où ces lignes paraîtront [1972], il n’existera sans doute plus. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
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