Vous visualisez une version traduite automatiquement de notre site. Certaines traductions peuvent contenir des erreurs et la version française du site fait foi. Nous vous remercions de votre indulgence et vous souhaitons une bonne visite.
La réponse a été mise à jour le 14 juillet 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
La théorie de la musique de Jacques Castérède aborde la question au chapitre IV Identification des sons, fixation des hauteurs. Le La dont il est question « était le point de départ de l’échelle heptatonique, c’est toujours cette note qui sert de référence pour l’accord des instruments. Ce La, placé dans le deuxième interligne de la portée, en clé de sol se nomme La du diapason […]. Ce La se nomme aussi La3, conformément à un système de repérage des octaves adopté par les acousticiens français. »
L’auteur précise quand l’échelle heptatonique s’est développée : « La musique de l’Europe occidentale s’est développée à partir d’une échelle à sept sons ou échelle heptatonique (du grec hepta tonos). Les premiers théoriciens désignèrent ces sons, classés par ordre croissant de hauteur, par les sept premières lettres de l’alphabet latin : A B C D E F G. »
Ensuite, toujours pour la musique occidentale, afin que tous les instruments soient accordés pour l’exécution d’une partition, une fréquence de référence a dû être choisie : le diapason. C’est lui qui « désigne autant la note de référence que l’instrument en forme de fourchette qui sert à donner le La. Par convention, on se sert de La3 [la note A en anglais] comme note de référence, dont la hauteur a été fixée à 440 hertz. » Voilà ce qu’on peut lire à la page 108 de l'ouvrage La partition intérieure : jazz, musiques improvisées de Jacques Siron.
En poursuivant notre lecture, on apprend que le diapason a varié selon les époques :
« A l’époque baroque : le diapason a oscillé entre 420 et 428 Hz. Le diapason historique, utilisé par les ensembles baroques actuels est à 415 Hz (qui correspond à un sol#). En 1859, un congrès international fixe le diapason à 435 Hz.
Le diapason international normal, fixé en 1939 [par la Fédération internationale des associations nationales de standardisation], reconnaît le La3 à 440 Hz.
Respecté dans certains pays (Etats-Unis), il est actuellement souvent abandonné dans d’autres pour des fréquences plus élevées. La montée du diapason pose certaines difficultés : elle impose une plus grande tension physique pour des instruments qui n’ont pas été conçus pour de telles tensions (violon et cordes, …) ; elle fatigue plus les chanteurs ; elle dénature la pensée musicale des compositeurs […]. »
Un article, paru le 9 novembre 2016 sur le site de la radio France musique, répond à la même question que la vôtre et apporte un élément supplémentaire sur la question du La3. En effet, on apprend que « Le la3 est la corde à vide qu’ont en commun le violon et l’alto. » Ces pupitres de cordes sont importants dans un orchestre symphonique : s’accorder avec le La3 est donc une facilité.
Validé à la Conférence de Londres en 1953, ce La3 à 440 Hz est reconnu comme norme ISO en 1975 (ISO 16-1975).
Sachant à présent que ce fameux La a été fixé par convention, revenons sur quelques notions.
Le hertz dont il est question ci-dessus est l’unité de mesure pour calculer un son. Plus la fréquence est élevée, plus le son est aigu. Un diapason à 440 Hz, signifie que 440 vibrations ont lieu en une seconde.
L’article sur le diapason du Dictionnaire encyclopédique de la musique développe les différentes étapes des diapasons historiques énoncés ci-dessus.
Hauteur de notes, instruments accordés, tout est donc question d’oreille et l’ouvrage de Claude-Henri Chouard - L'oreille musicienne : les chemins de la musique de l'oreille au cerveau - apporte un éclairage supplémentaire. Non seulement l’auteur revient de manière détaillée sur la nature du son et des hertz (chapitre premier : Le message sonore), mais il s’intéresse aux Aventures du diapason dans le chapitre 4. Il donne également la parole aux interprètes et compositeur sur les différentes variations du diapason.
Si le La permet à l’orchestre de s’accorder, ce La est donné par le hautbois, instrument le moins sensible à l’humidité. La Philharmonie de Paris, dans son article Comment est-ce qu’un orchestre s’accorde ?, paru le 10 mai 2017 dans son magazine en ligne Notes de passage, nous documente avec humour sur le sujet.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève, La Musicale
Pour www.interroge.ch