Les priorités du Département des finances, de l’environnement et du logement de la Ville de Genève.
S’engager pour la transition écologique
Afin d’assurer un avenir digne de ce nom aux générations futures, la Ville de Genève se mobilise pour mettre en œuvre la transition écologique. Réduire rapidement les émissions de Co2, mais également augmenter la capacité d’adaptation aux changements climatiques font partie des objectifs du programme de législature. Pour ce faire, il est nécessaire de renforcer l’arborisation, la végétalisation et la biodiversité sur le territoire municipal.
Dans ce cadre, il faudra, d’ici 2030, une couverture arborée de 30% en ville (contre 21% actuellement), en œuvrant à la conservation des arbres existants, en remplaçant chaque arbre abattu par trois spécimens de développement similaire, en créant des micro-forêts urbaines, notamment sur des surfaces qu’il s’agira de dégoudronner, en abandonnant partout où c’est possible l’élagage des arbres et en végétalisant les espaces non valorisés qui sont propriété de la Ville. Le DFEL s’engage également à développer la nature en ville, en appliquant notamment le concept de gestion différenciée des espaces verts afin de favoriser les prairies urbaines et les sols perméables dans les parcs, dans le but de développer leur potentiel écologique.
En parallèle, il est indispensable de réduire l’empreinte carbone de l’ensemble du territoire municipal, dont la dernière mesure montre qu’elle est bien trop importante; les habitant-e-s de la ville émettent en effet chaque année14,3 tonnes de Co2. Il s’agira ainsi de mieux informer la population sur les enjeux climatiques, mais également de diminuer l’impact environnemental de l’administration municipale, en accordant par exemple une place prépondérante aux critères d’achats responsables et en agissant sur la mobilité du personnel municipal. Enfin, l’accès à une alimentation durable doit être favorisé, en mettant par exemple à disposition des producteur-trice-s locaux des points de vente en ville, en informant sur les enjeux d’une alimentation saine, écologique et rémunératrice, et en soutenant des initiatives d’agriculture urbaine, telles que des fermes et des potagers urbains.
Assurer une gestion responsable des finances et soutenir l’économie locale
Les conséquences de la crise sanitaire, ajoutées aux effets attendus de la réforme fiscale et financement de l'AVS (RFFA), pèsent lourdement sur les finances municipales. Plus que jamais, et dans l’optique de préserver la qualité des prestations, il est indispensable de veiller à une gestion responsable des finances publiques, alliant responsabilité sociale et environnementale.
Pour ce faire, un processus transversal afin de déterminer les actions à entreprendre pour un retour à l'équilibre budgétaire en 2028 est d’ores et déjà en cours. Il s’agira en outre d’identifier de nouvelles sources de revenus pour la Ville et étudier des pistes d’efficience à concrétiser au sein de l’administration. Il s’agira aussi d’intensifier le dialogue avec le canton et les autres communes genevoises en matière de répartition des charges et des compétences, en rappelant l’importance du rôle de ville-centre assumé par Genève. Enfin, les enjeux climatiques et de développement durable dans l’élaboration des budgets et la priorisation des investissements seront désormais mieux pris en compte.
En parallèle, la Ville doit accorder une attention particulière à son tissu économique et ses entreprises, qui restent lourdement impactées par les conséquences de la crise sanitaire. Dans ce cadre, le DFEL s’engage à soutenir une économie locale, durable et de proximité, en encourageant notamment le développement d’une économie circulaire répondant aux pratiques 5R (refuser, réduire, réutiliser, réparer, recycler). Il s’agira également de développer, par le biais de la Délégation à l’économie, une véritable politique économique municipale, qui se construira autour d’un renforcement des liens avec le monde économique genevois et une meilleure connaissance du tissu économique de notre ville.
Lutter contre les discriminations, promouvoir l’égalité et valoriser la diversité
La crise que nous traversons a creusé les inégalités, au niveau local comme international, et mis en lumière la persistance de profondes discriminations au sein de notre société. Dans ce cadre, combattre et prévenir toutes les formes de violences et de discriminations du fait de l’âge, de l’origine, de la nationalité, de la religion, de la situation sociale et économique ou d’une déficience physique ou mentale est indispensable. Une stratégie de lutte au niveau régional contre les discours de haine racistes, notamment sur les réseaux sociaux sera ainsi élaborée durant cette législature.
Par ailleurs, dans le prolongement de l’engagement de longue date de la Ville, il est indispensable de poursuivre le combat contre toutes les formes de violences et de discriminations en raison de l’orientation sexuelle et affective ou de l’identité et expression de genre. Sur la base de la Stratégie municipale LGBTIQ+ 2030 et en collaboration avec les services et associations concernés, un nouveau plan d’action sera mis en œuvre en intégrant notamment les enjeux spécifiques aux groupes particulièrement vulnérables dans ces populations. Dans la même optique, un accent sera mis sur la prévention du sexisme et du harcèlement dans l’espace public afin de promouvoir l’égalité entre femmes et hommes.
Dans le même temps, l’accès aux produits menstruels sera favorisé, et plusieurs projets mis en pour lutter contre le tabou des règles : un dispositif pilote pour lutter contre la précarité menstruelle, une subvention à la personne pour soutenir l'achat de produits menstruels réutilisables et le développement d’actions de sensibilisation et d'éducation sur les menstruations. Enfin, il conviendra de renforcer l’engagement de la Ville en matière de solidarité internationale, en augmentant annuellement la ligne budgétaire dédiée à la solidarité internationale pour parvenir à 0,7% du budget annuel d’ici 2025.
Œuvrer à une gestion exemplaire en matière de ressources humaines et à une bonne gouvernance.
L’administration municipale se doit de faire preuve d’exemplarité dans la gestion RH, en favorisant un climat de travail sain, inclusif et respectueux de chacune et chacun. Dans ce cadre, un dispositif de prévention et de lutte en matière de harcèlement sexuel sera développé, ainsi qu’un réseau de coordination et de prévention des risques psychosociaux. Une politique de formation des cadres, qui tienne compte de leurs besoins en termes d'intégration, d'accompagnement, de mise en réseau et de développement sera également mise en place.
De plus, il est indispensable de mieux valoriser la richesse et la diversité des parcours et des profils au sein de l’administration, en œuvrant à l’égalité des chances dans le recrutement des collaborateur-trice-s, notamment pour les seniors et les personnes issues de la migration ou/et racisées. Enfin, et parce que la formation des jeunes doit être au cœur de nos préoccupations, un objectif de 100 apprenti-e-s au sein de l’administration en 2025, contre 77 à la rentrée 2020, est fixé.
Article modifié le 15.07.2021 à 08:11