La Ville de Genève s’engage contre le racisme dans l’espace public

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Les symboles comptent. Cette année, le visuel de la Semaine contre le racisme en Ville de Genève met à l’honneur la typographie Bayard. Conçue par le graphiste Tré Seals, elle s’inspire des écriteaux de la Marche de 1963 sur Washington pour l’emploi et la liberté – une manifestation politique en faveur des droits civiques et pour protester contre la discrimination raciale, dont le point d’orgue fut le célèbre discours «I have a dream» prononcé par Martin Luther King.

Une programmation riche et en présentiel 

Avec l’amélioration de la situation sanitaire, les évènements de la Semaine contre le racisme auront lieu en présentiel. Parmi les moments phares, la table ronde «Mémoires publiques et monuments: quelles pistes face aux enjeux du racisme?», organisée le 23 mars par le service Agenda 21 – Ville durable (A21), en partenariat avec le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) et l’Institut des Hautes Études Internationales et du Développement (IHEID), reviendra sur l’étude demandée par la Ville aux professeurs Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou et Davide Rodogno de l’IHEID, à propos des hommages rendus dans l’espace public à des personnalités ayant encouragé le racisme et le colonialisme. Faisant suite à une première table ronde organisée le 7 mars dans le cadre du FIFDH et proposant un état des lieux de la situation à Genève, elle discutera plus particulièrement les pistes concrètes évoquées par l’étude.

La problématique de l’espace public constituera l’un des fils rouges de cette édition, avec également un parcours guidé sur les traces des élites locales et des savants genevois qui ont contribué à diffuser des idéologies racistes, proposé par l’association Iras Cotis avec le soutien du service A21. L’exposition de photographies Invisibles / Survisibles mise en place par l’institut des Études genre de l’Université de Genève et soutenue dans le cadre de la campagne «Objectif zéro sexisme dans ma ville», mettra quant à elle à l’honneur le vécu des femmes musulmanes dans l’espace public.

Les événements ludiques, qui poussent néanmoins à réfléchir, ne sont pas en reste, avec notamment une fabrique de fanzines pour partager son histoire migratoire organisée par les Bibliothèques municipales, et ses multiples rencontres telles que buffet interculturel, performance musicale, atelier jeu «Sortir des cases» afin de déconstruire des situations de racisme ordinaire, ou activités pour les enfants, proposées par la «Servette contre le racisme», une large coalition d’acteurs associatifs et institutionnels.

Pour plus d’informations: www.non-au-racisme-geneve.ch et sur la Page Facebook.