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La réponse a été mise à jour le 24 octobre 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
L'avènement au pouvoir d'Adolf Hitler en Allemagne ne s'est pas produit du jour au lendemain. Voilà comment nous sont présentés chronologiquement les faits importants menant à son élection, dans le livre Apocalypse Hitler de Daniel Costelle et Isabelle Clarke :
« Le 28 février 1925 se produit un évènement qui va servir Hitler. […] L'interdiction du parti nazi vient d'être levée, parce qu'il n'est plus jugé dangereux. […]
Octobre 1929, une nouvelle crise économique, très violente, partie des Etats-Unis, ravage le monde et surtout l'Allemagne. Les usines ferment les unes après les autres et le nombre de chômeurs atteindra le chiffre effrayant de six millions. Désespérés, les allemands sont nombreux à se tourner vers les nazis et vers les communistes. […]
Le 14 septembre 1930, l'Allemagne se rend aux urnes. Ou plutôt se rue dans les bureaux de vote, comme en témoigne la participation : 36 millions de votants, soit six de plus que lors du dernier scrutin (1928). Pour tous les commentateurs de la vie politique, les élections doivent voir la victoire des extrêmes. De fait, si le parti communiste progresse fortement, c'est le parti nazi d'Hitler qui devient la deuxième formation du Reichstag, le Parlement. […]
Le vote en faveur des nazis dans ces élections de 1930 vient de tout le spectre social. Paysans, ouvriers, étudiants, surtout la petite bourgeoisie des classes moyennes, chacun a donné sa voix à un parti dont le chef incarne un sentiment d'unité. […]
[En 1932], une semaine avant l'élection présidentielle, Hitler rassemble cent mille Berlinois lassés des partis traditionnels, incapables de faire face à la crise. […] Hitler devient un candidat sérieux à la présidence. Alors la presse se déchaine. A droite, Hitler est présenté comme le prototype de l'aventurier politique. A gauche, les insultes sont plus personnelles. […]
Le 10 avril 1932 le verdict tombe. Hitler ne sera pas président. Treize millions d'Allemands ont voté pour lui. Un tiers de l'électorat. C'est énorme mais insuffisant. Le président sortant, le maréchal Hindenburg est réélu grâce au soutien de la gauche. […]
Juillet 1932. Beaucoup d'Allemands, épuisés par le désordre et l'impuissance du gouvernement, approuvent les violences nazies. D'où le résultat des élections : deux cent trente députés nazis ! Hitler est désormais le chef du premier parti politique du pays. Pour la première fois, le pouvoir est à sa portée. Très vite l'euphorie fait place à la déception. Le président Hindenburg refuse de le nommer chancelier (chef du gouvernement). Hindenburg lui propose quand même d'entrer au gouvernement, mais Hitler ne se juge pas comme un homme politique ordinaire, qui cherche un poste ministériel. […]
En quelques semaines, Goebbels, à la tête de l'énorme groupe parlementaire nazi, réussit à paralyser le jeu démocratique. Aucune majorité ne peut se former. Il faut de nouvelles élections ! Les troisièmes en un an. Elles auront lieu en novembre 1932. […] Les résultats de ces élections sont très décevants pour Hitler. Il a perdu deux millions d'électeurs, et quarante députés. Goebbels dit : "Nous avons pris une claque. Hitler a refusé d'entrer au gouvernement, les électeurs n'ont pas compris". […]
Trois mois plus tard, [le 30 janvier 1933], Hindenburg, toujours dans l'impossibilité de constituer une majorité, finit par nommer Hitler chancelier d'Allemagne. […]
Quel est le plan d'Hitler ? Le pouvoir absolu, mais par étapes. Au parlement, le Reichstag, siègent encore deux cents députés communistes et socialistes. La première décision d'Hitler est donc de dissoudre l'assemblée et d'organiser de nouvelles élections. […]
Ces nouvelles élections législatives auront lieu le 5 mars 1933 et comme le dira Göring à l'annonce du résultat : "Le 5 mars 1933 signifie une victoire immense pour un homme et un mouvement. Le vainqueur, c'est Adolf Hitler, et le mouvement, c'est le national-socialisme". […]
Comme le Reichstag a brûlé, Hitler réunit, le 23 mars 1933 le nouveau parlement à l'Opéra Royal, encerclé par les SA [abréviation de Sturmabteilung, "Section d'Assaut"], pour demander les pleins pouvoirs. 441 députés, de l'extrême droite au centre catholique, écoutent un long discours d'Hitler destiné à donner le change. L'assemblée vote les pleins pouvoirs à Hitler pour quatre ans. »
L’article d’Eberhard Jäckel L’arrivée d’Hitler au pouvoir : un Tchernobyl de l’histoire, publié dans l’ouvrage Weimar ou de la démocratie en Allemagne de Gilbert Krebs et Gérard Schneilin, vous en apprendra plus sur ce système politique et sur ce qui s'est joué au début des années 30 en Allemagne. Il revient sur les élections anticipées du 31 juillet 1932 :
« Dans ces élections, le nombre des électeurs du NSDAP grimpa de 18,3 à 37,3 %. C’est un chiffre extrêmement important. C’est le pourcentage le plus élevé de voix que les nazis aient jamais atteint dans des élections libres. Autrement dit : un peu plus d’un tiers du peuple allemand participant au suffrage a voté pour Hitler dans des élections libres – un tiers, pas plus, pas moins. En d’autres termes, deux tiers n’ont jamais voté pour lui dans des élections libres. »
En complément, le site du parlement allemand, le Bundestag, propose un historique dont voici les éléments en lien avec la prise de pouvoir d'Adolf Hitler. À la fin de la page La République de Weimar (1918 - 1933) nous pouvons lire ceci :
« Le 30 janvier 1933, Paul von Hindenburg, président du Reich en exercice depuis 1925, nomme Adolf Hitler chancelier du Reich, à la tête d’un nouveau cabinet présidentiel et d’un gouvernement NDSDAP et DNVP. Par cette décision, il assène un coup de grâce fatal à la démocratie parlementaire d’une République de Weimar déjà fortement ébranlée. »
Puis sur la page Le national-socialisme (1933 - 1945) :
« […] Comme les chanceliers des cabinets présidentiels qui l'ont précédé, Hitler obtient de Hindenburg la dissolution du Reichstag le 1er février 1933 et la convocation de nouvelles élections. L'incendie du Reichstag, dans la nuit du 27 au 28 février 1933, est un prétexte tout trouvé pour édicter le "Décret du président du Reich pour la protection du peuple et de l'État". Ce décret suspend "à titre provisoire" - en réalité jusqu'à la fin du "Troisième Reich" - les droits fondamentaux de la personne ancrés dans la Constitution de Weimar.
En dépit de la terreur et de la première vague d'arrestations de communistes, de sociaux-démocrates et de syndicalistes, le Parti communiste d'Allemagne (KPD) obtient 12,3 % des voix lors des élections au Reichstag du 5 mars 1933, le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 18,3 %, le Centre et le Parti populaire bavarois (BVP), deux formations modérément conservatrices, 13,9 %, tandis que le Parti ouvrier allemand national-socialiste (NSDAP) et le Parti populaire national-allemand (DNVP) sont respectivement crédités de 43,9 % et de 8 % des suffrages et forment donc un gouvernement de droite.
En faisant voter la "Loi visant à la suppression de la détresse dans le Peuple et dans l'État", Adolf Hitler entend s'affranchir de tout contrôle parlementaire, mais pour cela il lui faut une majorité des deux tiers. Les 81 députés du KPD ne peuvent prendre part au vote parce qu'ils sont déjà incarcérés, dans la clandestinité ou partis en émigration. Bravant les mesures d'intimidation, 94 députés du SPD votent contre ce projet de loi, pourtant adopté par le DNVP et le NSDAP avec le soutien du Centre, du BVP, du Parti allemand de l'État (DStP), du Service chrétien-social du peuple (CSVD), du Parti paysan et du Landbund. Le droit est accordé au gouvernement d'édicter des lois, seraient-elles contraires à la Constitution du Reich, sans l'assentiment du Reichstag. Ainsi, du corps législatif qu'il était, le Reichstag s'est lui-même ravalé au rang d'une troupe de claqueurs. […]
Pendant l'été 1934, l'instauration de l'"État du Führer" fait un pas décisif en avant lorsque Hitler, à la faveur du putsch de Röhm fin juin/début juillet, neutralise politiquement ou fait assassiner des concurrents au pouvoir mal aimés. À la mort de Hindenburg le 2 août 1934, Hitler est nommé "Führer et chancelier du Reich" en application d'une loi - là encore adoptée sans approbation du Parlement - sur la fusion des fonctions de président et de chancelier du Reich. […]. »
Enfin, si le sujet vous intéresse, sachez que d'innombrables ouvrages existent sur le sujet et pourront vous apporter de plus amples informations. Nous vous recommandons notamment la lecture de 1933, Hitler prend le pouvoir de George Goriely.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
Les Bibliothèques municipales de la Ville de Genève
Pour www.interroge.ch