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La réponse a été mise à jour le 2 novembre 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
L'article d’Alain Houziaux Marie-Madeleine était-elle la compagne de Jésus-Christ ? paru dans l’ouvrage Etudes théologiques et religieuses en 2006 fournit des explications complètes qui pourraient vous être utiles pour comprendre ce sujet controversé. Voici ce qu'on apprend dans l'introduction de cet article :
« Selon le Da Vinci Code de Dan Brown, Jésus aurait eu une compagne, Marie-Madeleine, et une enfant d’elle, Sarah. Pour appuyer sa thèse romanesque, le Da Vinci Code se base sur deux phrases d’un Évangile apocryphe du milieu du IIe siècle après J.-C., c’est-à-dire nettement postérieur aux Évangiles canoniques qui, eux, ont été écrits entre 60 et 90 après J.-C. Il s’agit de l’Évangile de Philippe.
Découvert à Nag Hammadi, cet Évangile est issu du courant gnostique du christianisme primitif.
On ne sait pas trop quand est apparu le gnosticisme. C’est un courant de pensée profondément influencé par la pensée philosophique et religieuse du monde grec. Ses premières manifestations sont antérieures à la naissance du christianisme. Son fondateur, Simon le Mage, n’était pas chrétien. Ce n’est qu’ultérieurement, au deuxième siècle de notre ère, que le gnosticisme est devenu l’un des courants hérétiques du christianisme. Il a donné naissance à de nombreux textes dont l’Évangile de Philippe qui date au plus tôt des années 150 après J.-C., et l’Évangile de Thomas qui suscite aujourd’hui beaucoup de curiosité et de fascination.
De fait, l’Évangile de Philippe fait référence à Myriam de Magdala (Marie-Madeleine) et la présente comme la compagne de Jésus. Il dit d’abord (sentence 32) : "Trois marchaient toujours avec le Seigneur : Marie, sa mère, et la sœur de celle-ci, et Myriam de Magdala que l’on nomme sa compagne, car Myriam est sa mère, sa sœur et sa compagne". Et quelques pages plus loin (sentence 55), il précise : "Le Seigneur aimait Myriam (c’est-à-dire Marie-Madeleine) plus que tous les disciples et il l’embrassait souvent sur la bouche. Les autres disciples le virent aimant Myriam et lui dirent "Pourquoi l’aimes-tu plus que nous ?". Le Sauveur répondit "Comment se fait-il que je ne vous aime pas autant qu’elle ?"."
Nous allons tenter de comprendre comment l’Évangile de Philippe a pu rapporter ces propos et de quelle manière on peut les éclairer. Cela nous permettra, sinon de conclure que Jésus avait une compagne, du moins de découvrir certains aspects de la pensée gnostique. »
Cet article présente ensuite le personnage de Marie-Mardeleine, son histoire et sa place auprès de Jésus. Plus bas, l'auteur poursuit :
« Il nous faut donc nous demander pourquoi, dans les Évangiles gnostiques, la première des disciples de Jésus est une femme, alors que, selon les Évangiles canoniques, les disciples de Jésus étaient tous des hommes. Et pourquoi, selon l’Évangile de Philippe, Jésus lui donne des baisers sur la bouche. »
L'auteur indique en fin d'article qu'il est « impossible de conclure dans un sens ou dans l’autre sur la question du mariage de Jésus et, à l’évidence, cela n’a que peu d’importance aux yeux des contemporains de Jésus qui ne s’intéressent à lui que lorsqu’il commence à prêcher. »
Dans le Dictionnaire amoureux de Jésus de Jean-Christian Petitfils nous lisons sous l’entrée « Marie la Magdaléenne » que l'auteur connaît « peu de personnage bibliques qui ont donné lieu à tant d’erreurs et de confusions […]. D’elle en vérité les évangiles canoniques nous révèlent peu de choses : cette Marie originaire de la ville de Magdala […] aurait été possédée de sept démons. Jésus l’exorcisa et la libéra définitivement des créatures maléfiques qui l’avaient infestée. Sa vie bascula alors. Emplie de reconnaissance pour son guérisseur, fascinée par sa personne et son enseignement, elle le suivit jusqu’au calvaire, avec ce petit groupe de femmes […]. Elle fut la première avec les autres saintes femmes à constater que le tombeau avait été ouvert. »
Dans ce même ouvrage, vous pourrez lire aussi en page 430 que « l’évangile apocryphe de Philippe a donné lieu de nos jours à des interprétations malveillantes : la Magdaléenne devient "la compagne" de Jésus qu’elle baise sur la bouche. Malveillantes et malvenues car il faut lire ce texte dans un sens gnostique et ésotérique d’une initiation spirituelle et non charnelle. »
Et plus loin : « La vraie Marie de Magdala reste mystérieuse […] comment ne pas être subjuguée par le personnage composite enfanté par la légende, la créature voluptueuse toute profane, la pénitente aux cascades de cheveux tombant sur les reins ? »
Nous vous conseillons aussi d’écouter (ou de lire) la courte chronique parue le lundi 25 septembre 2023 sur France Culture et intitulée « Comment savoir si Jésus était marié ? » qui résume en quelques mots ce qui précède.
L'ouvrage L'Évangile de Philippe par Jean-Yves Leloup pourrait également vous intéresser :
« Jean-Yves Leloup poursuit ici l'édition commentée des évangiles apocryphes faisant partie du corpus dit des Manuscrits de la mer Morte trouvés en 1947, scellés dans des jarres et cachés vers le IVe siècle dans des grottes à Nag Hammadi en Égypte. Ce texte, qui date du IIe siècle après J.-C. et fut présenté comme un catéchisme gnostique, livre des témoignages inédits et originaux sur la vie et l'enseignement du Christ en son temps. Rédigé par un des disciples proches de Jésus, il permet de découvrir une figure peut-être plus humaine et moins mythique, dans sa proximité philosophique et physique avec ses disciples hommes et femmes. On retrouve dans cet évangile, qui recèle des paroles dont la fulgurance souligne l'authenticité, le personnage de Marie-Madeleine et l'importance de sa présence dans la vie de l'Enseigneur. »
Pour en savoir plus, vous pouvez également consulter cet ouvrage aux Bibliothèques municipales de la Ville de Genève :
- Jésus et les femmes d’Enzo Bianchi
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
Les Bibliothèques municipales de la Ville de Genève
Pour www.interroge.ch