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La réponse a été mise à jour le 16 janvier 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Lors de nos recherches, nous avons pu voir qu’il existe deux types de signe de la main. Un signe pour signaler son désir de traverser la route et un signe pour remercier l’automobiliste qui s’est arrêté.
L’association suisse des piétons – Mobilité piétonne – a publié en 2010 la brochure Signe de la main au passage piéton ?
On y apprend ceci :
« En 1994, l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière fut révisée sur un point important : le passage sur le signe de la main fut définitivement supprimé. […]
En 1994, l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière fut modifiée. Sur les passages piétons, les conducteurs doivent depuis lors céder la priorité aux piétons lorsque ceux-ci veulent visiblement traverser la chaussée (art 47, al. 2).
À l’origine de cette modification, un arrêté du Tribunal fédéral du début des années 1990, pointa du doigt la contradiction entre la loi et l’ordonnance sur un point. […] Le Tribunal fédéral argumenta que l’Ordonnance pouvait amener les automobilistes à croire que les piétons n’avaient pas la priorité sans faire de signe de main. Le Tribunal fédéral exigea donc une clarification qui se concrétisa par la suppression du signe de la main dans le texte de l’ordonnance. L’ancien texte, selon lequel les piétons qui voulaient user de leur droit de priorité à un passage pour piétons devaient annoncer leur intention au conducteur du véhicule qui s'approchait, en posant un pied sur la chaussée ou en faisant un signe de la main, fut supprimé sans remplacement. […] »
Concernant cette pratique en dehors de la Suisse, cette brochure indique que « La question des avantages de l’obligation du signe de main pour la sécurité routière a également été discutée à plusieurs reprises au niveau international dans le cadre du "Working Party on Road Safety" (WP1) de l’ONU. Cette commission élabore des projets innovants dans le domaine de la législation sur le trafic et les soumettent au vote des gouvernements. Jusqu’en 1994, l’OCR était en contradiction avec la convention de Vienne, qui avait déjà garanti la priorité sans conditions, autrement dit sans signe de main. L’obligation de faire un signe de main a été abolie dans tous les pays d’Europe occidentale. La Suisse était en 1994 l’un des derniers pays à l’appliquer au niveau d’une ordonnance. […] »
Voilà pour le geste de la main signalant son souhait de traverser. Comme nous pouvons le lire, aucun geste de la main n’est requis pour traverser.
Il existe moins de documentation sur le geste de remerciement de la main. Il nous semble que ceci est plus une question de savoir-vivre, ce qui expliquerait la raison de l’absence de documentation à son sujet.
Mobilité piétonne ajoute toutefois au sujet de la « communication entre les usagers » que celle-ci est importante « […] Dans la circulation, la communication non verbale est au premier plan. Le signe de la main n’a jamais été interdit ou "aboli". Aujourd’hui encore, il garde une utilité lorsqu’on en fait bon usage. Dans des cas précis, il peut contribuer à une meilleure compréhension mais sans garantie de sécurité. Il ne peut en aucun cas remplacer le respect mutuel entre les différents usagers de la route. […] »
En effet, ce geste de remerciement semble devoir plutôt être perçu comme un geste de « respect mutuel ».
Le 26 août 2015 le blog de l’association française Carfree répondait à la question « Doit-on remercier l’automobiliste qui s’arrête à un passage piéton ? ». On y lit notamment ceci : « En gros, le passage piéton doit être abordé par un automobiliste comme un "Cédez-le-passage" : il doit se tenir prêt à s’arrêter si un piéton arrive.
Or, quand vous circulez en voiture, remerciez-vous celui qui respecte son "Cédez-le-passage" ? Ben non, c’est tellement évident que vous n’en faites rien. Donc, partant de là, pourquoi remercier l’automobiliste qui s’arrête à un passage piéton ? Oui, sauf que, si on ne se remercie pas entre automobilistes, c’est aussi parce que nous sommes "isolés" dans une bulle qui retreint toute communication. Pour pallier cet obstacle, nous avons inventé l’avertisseur sonore…
Or, le piéton, qui est un être humain débarrassé de sa gangue métallique, a la possibilité d’échanger avec ses congénères, même enfermés. Il peut donc adresser un geste sympathique à l’égard de celui ou celle qui, bien que ne faisant que respecter le Code de la Route, a manifesté à son égard un comportement agréable. […] »
À la fin de ce billet, l’auteur pose la question « Et vous, qu’en pensez-vous ? Doit-on remercier l’automobiliste qui respecte le Code de la Route en s’arrêtant à un passage piéton ? ». Le débat reste ouvert.
En effet, il ne semble pas y avoir de réponse définitive étant donné que c’est une question de « politesse » et non pas d’obligation légale.
On constate toutefois, lors de nos recherches, que sur les différents blogs et forums, de nombreux automobilistes s’attendent à un remerciement de la part du piéton. Cette différence de point de vue montre la différence de sensibilité des différents usagers de la route.
À ce titre, le billet « Quel doigt devraient lever les piétons ? » sur le site Apprendre les bonnes manières est intéressant. C’est également le cas de la chronique du 26 septembre 2012 de Sylviane Roche dans Le Temps – Cher capitaine Haddock – qui traite également de ce sujet :
« Bien sûr, le piéton qui traverse sur un passage protégé est dans son droit. Il a la priorité et l’automobiliste est obligé de s’arrêter. Certains estiment donc qu’ils n’ont pas à remercier pour un geste qui obéit à une obligation. Ils se trompent. Quand la serveuse vous apporte le café que vous lui avez commandé vous la remerciez, même si elle ne fait, en l’occurrence, qu’obéir aux obligations inhérentes à son métier. Alors, un petit geste de reconnaissance, un sourire, c’est une façon de manifester ce que vous appelez fort justement le sens de l’autre, d’humaniser les rapports fugaces entre deux êtres humains qui se croisent par hasard et dont les vies s’entremêlent un très court instant. »
Comme vous pouvez le lire tout est une question de point de vue et de sensibilité.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
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