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La réponse a été mise à jour le 3 avril 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
En effet, il n’y a pas de statue de Luther sur le monument international de la Réformation, plus communément appelé le « Mur des réformateurs ». Par contre, et comme l’indique la page dédiée à ce monument sur le site de la Ville de Genève : « 2 parallélépipèdes gravés aux noms de Luther et Zwingli rendent hommage aux deux autres grands réformateurs, en Europe et en Suisse en particulier. »
Comme nous l’apprend Sarah Scholl dans son article « Nous sur notre montagne... » Les Suisses romands et l’universalisation de la mémoire protestante, paru en 2016 dans le dossier Les anniversaires de la Réforme de la revue Chrétiens et Sociétés XVIe-XXIe siècles :
« L’idée d’ériger un monument à Calvin ou à la Réforme est évoquée à Genève à de nombreuses reprises, alors que s’élèvent partout en Europe statues et plaques commémorant les héros du passé [25 juin 1868, statue de Luther à Worms ; 15 août 1885, monument Zwingli à Zurich. La perspective de 1909, quatrième centenaire de la naissance de Jean Calvin, fournit l’occasion de mettre en route un projet concret, piloté par un comité et une association. Le monument, conçu collectivement par une brochette de protestants représentatifs des différentes tendances genevoises (libérale, orthodoxe, évangélique) mais fortement influencé par le professeur de droit et d’histoire Charles Borgeaud, a d’emblée une double caractéristique : il se veut historique et international. Le but n’est pas de célébrer Calvin mais son œuvre, comprise dans un sens très large et très politique d’"œuvre d’émancipation" dont Genève est considérée comme le berceau. […] »
Comme on peut le lire, ce monument avait pour but de célébrer l'« œuvre » de Calvin, soit le calvinisme, avant tout.
Concernant l’absence de Luther sur ce mur, voici ce que l’auteure écrit :
« Les choix faits pour représenter l’Allemagne sur ce monument méritent d’être quelque peu détaillés. Il n’est pas question de représenter Martin Luther, qui ne recevra qu’une place périphérique, par la gravure de son nom sur une sorte de stèle en bordure de l’espace monumental, car le Comité choisit de rendre hommage strictement à la réforme calvinienne née à Genève mais aussi, pour reprendre une analyse de Marc Boss, par choix politique de mettre en avant un protestantisme qui porterait en germe la liberté religieuse et le refus de la stricte tutelle de l’État sur l’Église. Le Grand Électeur, Frédéric Guillaume de Brandebourg, que l’on décide de représenter, fait partie d’une dynastie calviniste, il est conçu comme le "fondateur de l’État prussien", le "créateur d’un puissant État moderne" qui sera au XIXe siècle le "noyau de l’unité allemande" et comme celui qui accueille à bras ouverts, dans le Brandebourg, les réfugiés huguenots. Ce choix obtient l’approbation de l’empereur Guillaume II lui-même, qui envoie un télégramme pour s’associer à la fête du 400e anniversaire de la naissance de Calvin et à la pose de la première pierre du monument. »
Pour en savoir plus sur ce monument, nous vous recommandons l'ouvrage de Luc Weibel – Le monument – qui revient en détail sur l’histoire de la conception de ce monument international de la Réformation.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
Service de référence en ligne des bibliothèques de la Ville de Genève