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Interroge a répondu à la question "Où vont les vêtements qui se trouvent dans les bennes de récupération et qui gère leur collecte ?"
La réponse a été mise à jour le 1 février 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Sur la page Recycler les textiles du site de la Ville de Genève, vous pourrez lire au sujet des points de collecte des textiles que « Dans chaque quartier de la ville, des conteneurs facilitent la récupération de vêtements, textiles et chaussures usagés. Ce système de collecte est organisé par la Coordination pour la récupération des textiles à Genève comprenant Caritas, le Centre social protestant (CSP), la Croix-Rouge genevoise, Terre des Hommes et Emmaüs. »
Ces associations ont transmis à la Coordination textile genevoise cette mission de collecte. Elle explique sur son site comment fonctionne cette économie circulaire :
« Une partie des vêtements, accessoires et chaussures collectés est destinée à alimenter les rayons des magasins de seconde main des associations membres. Avant d’être vendu, chaque vêtement est contrôlé et valorisé par les centres de tri de ces dernières. Les bénéfices des ventes contribuent à financer leurs activités et projets.
Une autre partie des vêtements et chaussures est livrée au Vestiaire social qui habille gratuitement près de 6000 bénéficiaires résidant dans le canton de Genève chaque année.
Enfin, le surplus est revendu au poids à l’entreprise suisse Texaid, spécialiste du recyclage textile, qui l’évacue du canton par voie ferrée et l’achemine vers ses propres centres de tri. Le produit de cette vente constitue un apport financier à la Coordination textile genevoise qui le redistribue à ses associations membres pour soutenir leurs missions respectives. »
Au niveau suisse, sur le site de Swiss Recycling – dont Texaid est membre - à la rubrique Circuit des textiles, vous pourrez voir le chemin prévu pour les textiles usagés :
• Collecte
• Transport
• Tri
• Vente des textiles
• Chiffons d’essuyage
De son côté, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) publie ce qui suit sur ces pages consacrées aux Vêtements et chaussures :
« Des organisations de collecte ou des entreprises spécialisées trient à la main les vêtements collectés. Près de deux tiers sont en bon état et peuvent être portés sans autre. Ils sont en grande partie vendus à l'étranger, notamment en Europe de l'Est, en Russie, en Afrique et au Moyen-Orient. Les vêtements qui ne peuvent plus être portés sont transformés en chiffons ou en matière première servant à la fabrication de fibres recyclées ou utilisés comme matériau d'isolation. Seule une petite partie de ces vêtements sont considérés comme des déchets et éliminés dans le respect de l'environnement.
Il en va de même pour les chaussures usagées: les organisations de collecte ou les entreprises spécialisées trient à la main les chaussures collectées. Celles qui peuvent encore être portées sont vendues, en grande partie à l'étranger, et les autres font l'objet d'une valorisation thermique.
Financement : C'est surtout la vente de vêtements encore portables de bonne qualité qui s'avère rentable. Le produit de cette vente sert essentiellement à financier la collecte et le tri. Les excédents sont consacrés à des buts d'intérêt public. »
La Radio télévision suisse (RTS) a diffusé le 13 novembre 2022, dans le cadre de son émission Mise au point , le reportage Nos vieux habits font le tour du monde d’où il ressort qu’il n’y aurait pas vraiment de différence entre les filières suivies par les habits déposés dans les boîtes de collecte gérées par les associations caritatives et ceux déposés dans les points de collectes d’habits usagés des grandes enseignes.
Selon cette enquête, peu de vêtements seraient vraiment réutilisés et ce recyclage pourrait dans une certaine mesure s’apparenter à de l’exportation de déchets à bas prix.
Conscient de ce problème, l’OFEV a publié en 2016 déjà, le document Exportation de biens de consommation – marchandises d’occasion ou déchets ? Informations pratiques pour les commerçants, les transporteurs et les œuvres d’entraide, qui rappelle que « […] lorsque le marché est détourné pour envoyer des déchets dans les pays en voie de développement afin de les "éliminer" à moindres frais, alors on est en présence d’une activité illégale. […] »
A ce sujet notamment, le rapport de Katia Vladimirova et Marlyne Sahakian Une mode durable pour Genève ? : Etat des lieux et propositions pour la suite - dont nous vous recommandons la lecture complète - publié en avril 2023 à l’Université de Genève précise ceci :
« Ces dernières années, la surconsommation de vêtements et produits textiles a augmenté le débit matériel des garderobes des consommateurs·trices et a contribué à une augmentation des volumes de dons et de déchets textiles. Actuellement, la situation est gérée par des organisations caritatives (Coordination Textiles Genevoise), qui doivent régulièrement mettre à la poubelle environ 5% des vêtements donnés (en raison de leur mauvaise qualité, trait typique des vêtements issus de la fast fashion) et exporter plus de 60% des vêtements donnés en les vendant à TexAid. »
Ce document fournit fournit encore les informations suivantes :
« En 2019, les consommateurs·trices suisses ont acheté environ 22,6 kg de vêtements, chaussures, accessoires et textiles ménagers par personne. La même année, la Suisse a exporté environ 8 kg de biens d’occasion dans les mêmes catégories, par personne. Ces chiffres indiquent une rotation rapide et un débit matériel élevé dans le cadre de la consommation de vêtements des ménages suisses. Les vêtements importés sont achetés en grandes quantités, jetés après peu ou pas d’utilisation, puis dirigés vers l’exportation sous forme de marchandises d’occasion. Un manque de données sur les volumes de produits textiles jetés - à Genève et en Suisse plus généralement - masque l’ampleur et l’urgence du problème de surconsommation. Nos recherches indiquent qu’il est nécessaire de réduire la consommation générale de vêtements et de textiles, à travers : la réduction absolue de la consommation et en encourageant la consommation de seconde main, ainsi que la réparation et de réutilisation. […]
Au cours des dernières années, une grande attention a été accordée aux violations des droits humains et à la pollution de l’environnement dans les chaînes d’approvisionnement de la mode, principalement dans les pays asiatiques - dont la Chine et le Bangladesh, pays d’origine de la plupart des importations suisses de vêtements. Ce rapport reconnaît ces impacts importants mais prend également en compte le parcours des vêtements après que leurs propriétaires s’en défassent et une chaîne de valeur que les vêtements suivent jusqu’à leur fin de vie. Cette part du système de la mode, en aval, est également responsable de permettre la surconsommation - car elle en cache les impacts environnementaux et sociaux en exportant nos vêtements non désirés vers d’autres pays.
Notre analyse conclut en outre, sur la base des statistiques des exportations de l’AFD (AFD, 2021b), que la Suisse a exporté environ 96’324 tonnes de vêtements, de chaussures et de textiles de ménage en 2019. Sur le total des exportations, 68’357 tonnes (71%) sont des produits usagés, ce qui représente approximativement 8 kg par personne. Ce chiffre ne représente pas la quantité totale de vêtements, chaussures et textiles de ménage dont se défont les habitants·es puisqu’il n’inclut pas les vêtements remis en circulation localement ni les produits textiles et les chaussures usagés directement éliminés avec les déchets ménagers. […]
Une analyse plus approfondie des statistiques d’exportation suisses indique que les destinations d’exportation des vêtements usagés se trouvent principalement en Europe (Allemagne et pays d’Europe de l’Est), où les exportations de textiles de seconde main sont ensuite dirigées vers un tri ultérieur. Moins de 10% des vêtements sont exportés directement de la Suisse vers les pays africains. Cependant, les exportations européennes de vêtements de seconde main vers l’Afrique ont été multipliées par trois au cours des dix dernières années (UN Comtrade, 2021). Bien que les vêtements d’occasion entrent sur le marché de la revente en Suisse et sont initialement exportés vers d’autres pays européens, la plus grande partie de ces flux de matières terminent leur parcours en Afrique, via les exportations européennes de vêtements d’occasion (EEA, 2023). »
Cette analyse contient un chapitre consacré à la situation à Genève qui nous apprend ceci :
« Parmi les quatre centres de tri de textiles, les organisations caritatives genevoises n’ont pas la capacité physique de trier les volumes croissants de dons. Plus de 60% de tous les dons du canton sont vendus dans des sacs fermés à Texaid, une société germano-suisse ayant un contrat exclusif à l’achat des vêtements de seconde main aux associations caritatives de Genève. La vente des vêtements donnés permet de financer une partie des projets sociaux des associations caritatives. Cependant, au cours des 5 à 10 dernières années, il y a une tendance mondiale à la baisse du prix des vêtements d’occasion. Texaid trie et exporte ensuite la plupart des vêtements, chaussures et textiles ménagers d’occasion hors du pays (Texaid, 2017). »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
Les Bibliothèques municipales de la Ville de Genève
Pour www.interroge.ch