Plan lumière de la Ville de Genève

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Les défis de l'éclairage public

Prendre en compte l'impact de l'éclairage sur tout organisme vivant (l’être humain, la faune et la flore) est l’un des principaux enjeux actuels. Le défi est de trouver un meilleur équilibre entre les zones d'obscurité et les espaces qui doivent être accueillants et garantir la sécurité de tous et toutes.

Plan lumière: une référence en matière d'urbanisme lumière

En 2009, la Ville a établi son premier Plan lumière, qui a permis d’offrir une vision globale en matière d’urbanisme lumière. Une cartographie de l’éclairage a été établie. Les objectifs pour le début du 21e siècle ont été définis. Son application a permis de réduire largement la consommation électrique de l’éclairage public (au-delà des 35% annoncés) et de limiter la pollution lumineuse, tout en améliorant la qualité de l’éclairage.

En 2021, la Ville a révisé son Plan lumière. Il permet de mieux prendre en compte les enjeux essentiels liés à la préservation de la biodiversité, tout en veillant attentivement à l'amélioration de l'éclairage pour accompagner les usages, en particulier les déplacements à pied et à vélo.

• Consulter le Plan lumière de la Ville de Genève (révisé)
• Consulter la synthèse du Plan Lumière

Une trame noire pour Genève

Une carte de la trame noire à l'échelle de la ville a été établie en collaboration avec différent-e-s expert-e-s en biodiversité:

• Les zones d’obscurité présentes sur le territoire et non impactées par l’éclairage artificiel ont été identifiées. Elles constituent les réservoirs noirs. Il s’agit des espaces où la biodiversité est la plus abondante et variée.
   
• Les ensembles écologiques existants – les trames végétales (vertes) et aquatiques (bleues) – ont été superposés à ce diagnostic. Ces zones de conflits, où la biodiversité est affectée par l’éclairage, ont été identifiées.
   
• Les déplacements potentiels des chiroptères (chauves-souris) sont ensuite pris en compte. Ils indiquent les endroits où le territoire nocturne est interrompu à cause de l’éclairage. Ces corridors biologiques sont nécessaires aux déplacements de la faune, entre les réservoirs noirs.

La carte de la trame noire permet ainsi d’identifier les lieux dans lesquels des recommandations particulières doivent être appliquées en matière d’éclairage artificiel. Cette analyse est à la base de la révision du Plan lumière.

• Consulter la trame noire

Méthodologie reproductible: Restauration de la trame noire

La méthodologie reproductible développée par la Ville de Genève a été soutenue par l’OCAN (office cantonal de l’agriculture et de la nature), afin qu’elle soit disponible et utile pour toutes les collectivités genevoises. En effet, les réservoirs noirs et les corridors biologiques ne s’arrêtant pas aux frontières communales, il est essentiel que les efforts soient coordonnés. 

Trois sites représentatifs ont été choisis pour appliquer cette méthodologie:

• un parc urbain: le parc des Cropettes
• un pont routier, au-dessus d’un cours d’eau (l’Arve) et mobilités douces: le pont des Acacias
• Un centre-ville: la Petite rade

Des tests d'extinction et d'adaptation de l'éclairage sont menés dès la mi-avril 2025 sur ces trois sites.  En parallèle, il sera proposé à la population de répondre à des enquêtes, sur site ou en ligne. L'objectif principal est de vérifier le ressenti des usagers et usagères quant aux mesures proposées.

• Consulter la méthodologie de restauration de la trame noire